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Afghanistan : les autorités ont commencé à libérer les 400 derniers prisonniers talibans

Leur libération, annoncée vendredi, doit permettre d'entamer les négociations entre les insurgés et le gouvernement afghan.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le président afghan Ashraf Ghani lors de la "loya jirga", l'assemblée qui a accepté, le 9 août 2020 à Kaboul, la libération des 400 prisonniers talibans.  (HANDOUT / PRESS OFFICE OF PRESIDENT OF AFG / AFP)

Les autorités afghanes ont annoncé, vendredi 14 août, qu'elles avaient commencé à relâcher les 400 prisonniers talibans dont la libération doit permettre le début des négociations de paix

Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Javid Faisal, a tweeté qu'un groupe de 80 détenus avaient été libérés jeudi, ce qui va "accélérer les efforts en vue des discussions directes et d'un cessez-le-feu durable et national". Le sort de ces 400 talibans a été un des principaux freins au démarrage des négociations, maintes fois repoussées, entre les insurgés et le gouvernement afghan, qui s'était engagé à procéder au préalable à un échange de prisonniers. 

Une "loya jirga", grande assemblée afghane composée de milliers de dignitaires, responsables étatiques et chefs tribaux, a accepté dimanche le principe de leur libération. Lundi soir, le président Ashraf Ghani a signé un décret ordonnant leur libération, ont annoncé ses services.

Un "danger pour le monde" 

Certains des prisonniers ont cependant été impliqués dans des attaques meurtrières qui ont tué des Afghans et des étrangers, y compris plusieurs Français, et 44 sont particulièrement surveillés par les Etats-Unis et d'autres pays pour leur rôle dans des attaques visant des cibles de premier plan.

Kaboul a déjà relâché près de 5 000 talibans, mais les autorités afghanes avaient jusqu'ici refusé de libérer les 400 derniers captifs réclamés par les insurgés.

La libération de "criminels endurcis" et de trafiquants de drogue va "vraisemblablement représenter un danger pour nous, pour (les Etats-Unis) et pour le monde", a mis en garde jeudi le président Ashraf Ghani lors d'une vidéoconférence organisée par un centre de réflexion de Washington, le Council on Foreign Relations. La paix a un coût et avec cette libération "nous payons le plus gros versement, ce qui signifie que la paix aura des conséquences", a-t-il dit.

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