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Acculé, le régime Gbagbo vit peut-être ses dernières heures

Au quatrième jour de leur offensive éclair, les forces pro-Ouattara sont entrées dans Abidjan hier soir. Une avancée rendue possible notamment par des défections en chaîne dans le clan Gbagbo : le chef d'état-major d'abord, puis la police et la gendarmerie. Hier soir, les dernières forces fidèles au président sortant ont pris position autour du palais présidentiel, attaqué ce matin par les pro-Ouattara. Acculé, le régime vit donc peut-être ses dernières heures, après quatre mois de crise électorale et de violences.
Article rédigé par franceinfo
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Situation chaotique en Côte d'Ivoire. Le clan de Laurent Gbagbo est en déroute. De violents affrontements sont notamment signalés dans la capitale économique, Abidjan, où toutes les positions stratégiques sont tombées au fil des heures.

Ce matin, les forces fidèles à Alassane Ouattara auraient attaqué la résidence du président ivoirien sortant. " Sa maison est attaquée, c'est certain. Il y a de la résistance, mais elle est attaquée ", a déclaré Patrick Achi, interrogé par Reuters. Le porte-parole de Ouattara avait auparavant annoncé que les forces républicaines de Côte d'Ivoire d'Alassane Ouattara s'étaient emparées de la Radio télévision ivoirienne après d'intenses combats dans le centre de la ville.

Depuis hier, le blocus de l'Hôtel du Golfe, où Alassane Outtara et 200 à 300 personnes de son gouvernement vivaient reclus depuis quatre mois, est levé et les dernières troupes fidèles au président sortant se sont repliées autour du palais présidentiel.

Le camp Ouattara a décrété un couvre-feu jusqu'à dimanche et Guillaume Soro, le Premier ministre légitime a une nouvelle fois demandé le départ du président sortant pour éviter un bain de sang. Mais les partisans de Laurent Gbagbo continuaient cette nuit encore de dresser des barricades dans certains quartiers. Des échanges de tirs se sont fait entendre. Les habitants d’Abidjan, eux, restent terrés chez eux.

Elu le 28 novembre dernier avec 54% des voix, Alassane Ouattara est le seul président ivoirien reconnu par l'ONU et l'Union Africaine. Mais malgré les pressions et sanctions internationales à son encontre, le président sortant Laurent Gbagbo refuse de céder le pouvoir. Le pays est depuis le théâtre de violences entre les deux camps.

Selon les chiffres de l'ONU, au moins 462 personnes ont été tuées dans les affrontements depuis décembre. Le conflit aurait fait en outre plus d’un million de déplacés selon le le Haut-Commissariat pour les réfugiés.

Cécile Mimaut, avec agences

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