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Afrique du sud : l’ANC confie les rênes à un modéré

Au lendemain de la démission du président Mbeki, empêtré dans un scandale judiciaire, le Congrès national africain (ANC) confie les pleins pouvoirs au vice-président, jusqu’aux élections générales de 2009. Manière d’apaiser les esprits…
Article rédigé par franceinfo
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L’ANC au pouvoir a choisi de ne pas bouleverser le calendrier électoral, et de confier le pays à un "vrai" président, investi des pleins pouvoirs, jusqu’aux élections générales du 2ème trimestre 2009. Le vice-président Kgalema Motlanthe sera donc très rapidement -sans doute dès jeudi- élu par les députés, et il pourra dans la foulée former son gouvernement. Un vrai gouvernement de transition ;

Ce choix semble témoigner d’une volonté de pondérer la crise née de la décision du comité directeur de l’ANC. Samedi, le parti au pouvoir avait retiré sa confiance au président Thabo Mbeki, l’appelant à la démission immédiate (lire ci-dessous). Mbeki s’est exécuté dès dimanche, pour échapper à l’humiliation d’une destitution par un vote du parlement. Le désormais ex-président sud-africain est soupçonné d’avoir instrumentalisé la justice pour mouiller son principal concurrent, Jacob Zuma, qui venait de lui ravir la présidence de l’ANC.

Kgalema Motlanthe est l’une des figures les plus populaires de la nouvelle équipe dirigeante du parti. Ce stratège politique de 59 ans, connu pour sa modération, est présenté comme une alternative au controversé tribun zoulou Jacob Zuma. Au cours des derniers mois, il s’est employé à mener une campagne de réconciliation dans tout le pays, visant à rassurer la minorité blanche et les investisseurs étrangers, inquiets de la réputation populiste de Zuma.

Gilles Halais avec agences

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