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Au conseil régional de Paca, le FN a-t-il boudé l'hommage à Mandela ?

Dans la matinée, le président PS de l'assemblée, Michel Vauzelle, a organisé une brève célébration à l'ouverture de la séance. Les élus FN étaient alors en réunion. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président d'honneur du Front national, Jean-Marie Le Pen, lors d'une convention de son parti, le 17 novembre 2013 à Paris. (MAXPPP)

Ils assurent qu'il ne s'agit pas d'un boycott, mais leur absence a été remarquée : les vingt élus FN au conseil régional de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur n'ont pas assisté à l'hommage à Nelson Mandela. Vendredi 13 décembre dans la matinée, le président PS, Michel Vauzelle, avait organisé une brève célébration à l'ouverture de la séance. "Un coup monté", selon Jean-Marie Le Pen, président d'honneur du Front national.  

"Nous étions dans notre réunion de groupe, on pensait que la minute de silence n'aurait pas lieu avant l'appel, or ils y ont procédé avant l'appel", s'est défendu l'élu. "Je pense que c'est un coup monté, que c'est de l'arnaque pour pouvoir dire que nous avions volontairement été absents", a-t-il lancé. "Il ne s'agit absolument pas d'un boycott", a renchéri Stéphane Ravier, conseiller régional FN et candidat aux élections municipales à Marseille : "Nous n'avons pas entendu la sonnerie." 

Une position ambiguë ?

L'ex-président du parti a rappelé qu'il avait souhaité rencontrer l'ancien chef d'Etat sud-africain en 2002, tandis que l'actuelle patronne du FN, Marine Le Pen, a salué la semaine dernière sa mémoire, le qualifiant d'homme de "réconciliation" et de "patriotisme". Son hommage a cependant été nettement tempéré par le député européen Bruno Gollnisch. Au sujet de l'apartheid, ce dernier a estimé que "le régime afrikaner était de loin un moindre mal". 

Cet incident met par ailleurs en lumière la position très critique tenue jadis par le Front national sur Nelson Mandela. En 1990, à propos de la libération du futur président sud-africain, Jean-Marie Le Pen avait fait part de sa "méfiance envers les terroristes".

Pour Fabienne Haloui, élue communiste de la région, "le groupe FN, très certainement nostalgique de l'apartheid, a préféré rejoindre les rangs de l'assemblée à la fin de la minute de silence. C'est une preuve de plus que le ravalement de façade opéré par Marine Le Pen craque de tous côtés. Honte à eux !" a-t-elle réagi dans un communiqué. 

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