Algérie : le pays à un tournant après le départ de Bouteflika
La démission du président entérinée par le Conseil constitutionnel, l'Algérie va devoir maintenant se trouver de nouveaux dirigeants, après avoir fait sauter tout un système.
Qui dirige l'Algérie désormais ? C'est la question qui est posée à la suite de la démission d'Abdelaziz Bouteflika, mardi 2 avril, de son poste de président de la République. Le général Gaïd Salah, chef d'état-major de l'armée algérienne, est l'homme clé de cette transition après avoir demandé le départ de Bouteflika quelques heures après la démission officielle de celui-ci. Proche du pouvoir, il a fini par se ranger du côté de la rue. Tampon entre le pouvoir et la rue, l'armée est maintenant en première ligne.
L'armée en première ligne
"L'armée n'est pas habilitée, n'est pas formée pour gérer une transition délicate, décidée à la hâte avec un départ non négocié", explique Hasni Abidi, directeur du centre d'études et de recherche sur le monde arabe. En tout cas, la première revendication du peuple est le départ de tout le clan Bouteflika, son frère Saïd en tête, mais aussi tous les proches placés à des postes stratégiques.
Si une élection démocratique pouvait être organisée dans trois mois, les Algériens y voient l'occasion de faire sauter tout un système, et de choisir eux-mêmes leurs représentants. Il va falloir faire émerger de nouveaux visages dans un pays longtemps verrouillé.
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