Algérie : Abdelaziz Bouteflika poussé vers la sortie par l'armée
Mardi 26 mars, le chef d'état-major de l'armée algérienne a estimé qu'il était temps de mettre en œuvre l'article de la Constitution qui prévoit de destituer le président en cas de maladie grave et durable.
Le mardi 26 mars avait débuté en Algérie avec une nouvelle marche de protestation contre le régime. Alors, quand le chef d'état-major propose qu'Abdelaziz Bouteflika soit déclaré inapte, les réactions sont partagées. Le général Ahmed Gaïd Salah, numéro un de l'armée, est l'un des plus proches soutiens du président algérien. C'est pourtant lui qui crée la surprise mardi après-midi. "Il devient nécessaire, voire impératif, d'adopter une solution pour sortir de la crise. Une solution qui répond aux revendications légitimes du peuple algérien et qui garantit le respect de la Constitution", a-t-il déclaré devant des militaires.
Bouteflika affaibli par un AVC
Âgé de 82 ans, très affaibli par un AVC, Abdelaziz Bouteflika avait déjà renoncé à un 5e mandat pour satisfaire son peuple. Cette fois-ci, c'est son propre camp qui ouvre la voie à son départ. Des Algériens se disent sceptiques sur la mise en œuvre de l'article 102, qui autorise le départ du président pour maladie grave ou impossibilité d'exercer. C'est désormais au Parlement algérien de valider ou non cette procédure d'éviction qui rendrait possible une nouvelle élection présidentielle dans plus de trois mois.
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