Algérie : suivez les réactions après le renoncement d'Abdelaziz Bouteflika et le report de la présidentielle
Les Algériens étaient mobilisés depuis plus de trois semaines contre la candidature de l'actuel président à un cinquième mandat.
Ce qu'il faut savoir
Confronté à une contestation inédite en vingt ans de pouvoir, Abdelaziz Bouteflika, le président algérien, a annoncé dans un message adressé à la nation, lundi 11 mars, le report de l'élection présidentielle prévue le 18 avril 2019, et sa décision de ne pas briguer un 5e mandat à la magistrature suprême. Il précise que la présidentielle aura lieu "dans le prolongement" d'une conférence nationale chargée de réformer le système politique et d'élaborer un projet de Constitution d'ici fin 2019. Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian "salue" la décision du président algérien de ne pas briguer un cinquième mandat et de "prendre des mesures pour rénover le système politique algérien". Suivez la situation et les réactions dans notre direct.
Pas de cinquième mandat. "Il n’y aura pas de cinquième mandat et il n’en a jamais été question pour moi, mon état de santé et mon âge ne m’assignant comme ultime devoir envers le peuple algérien que la contribution à l’assise des fondations d’une nouvelle République", écrit dans son message à la nation Abdelaziz Bouteflika. "Cette nouvelle République et ce nouveau système seront entre les mains des nouvelles générations d’Algériennes et d’Algériens", poursuit-il.
La présidentielle reportée sine die. "Le report de l’élection présidentielle qui a été réclamé vient donc pour apaiser les appréhensions qui ont été manifestées", fait valoir Abdelaziz Bouteflika, qui ne précise aucune date quant à la tenue de l'élection ainsi reportée.
Une conférence nationale mise sur pied pour élaborer une nouvelle constitution. Le président algérien annonce la création d'une "conférence nationale inclusive et indépendante (...) dotée de tous les pouvoirs nécessaires à la discussion, l’élaboration et l’adoption de tous types de réformes" pour la "transformation de notre Etat-nation". Cette conférence nationale doit accoucher d'un projet de constitution qui sera soumis à un référendum populaire. La conférence nationale sera aussi chargée de fixer la date de l’élection présidentielle.
Le ministre de l'Intérieur remplace le premier ministre. Peu après les annonces d'Abdelaziz Bouteflika, le premier ministre algérien, Ahmed Ouyahia, a présenté sa démission, et Noureddine Bedoui, ministre de l'Intérieur dans le gouvernement sortant, a été nommé à sa succession. Il ets maintenant chargé de former un nouveau gouvenement, selon l'agence de presse officielle APS.