Algérie : cinq ans après, que reste-t-il du mouvement de contestation du Hirak ?

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Algérie : cinq ans après, que reste-t-il du mouvement de contestation du Hirak ?
Article rédigé par franceinfo - L. Cadiou
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Début 2019, le Hirak avait poussé le président algérien Abdelaziz Bouteflika à la démission. Mais les manifestants, dont l'élan avait été coupé par le Covid, sont aujourd'hui réprimés par un régime qui s'inscrit dans la continuité de l'ancien président.

En février 2019, alors qu'Abdelaziz Bouteflika briguait un cinquième mandat de président de la République d'Algérie, la population était massivement sortie dans la rue pour s'y opposer. Pendant plusieurs mois, chaque semaine, des centaines de personnes de tous âges et de toutes classes sociales ont manifesté. Les plus anciens observaient ce mouvement inédit avec émotion. "Une manifestation pareille, je n'y aurais pas cru, impossible. Je suis très fier de cette jeunesse", témoignait un homme.

Une contestation durement réprimée

Bouteflika démissionne finalement et de nouvelles élections sont organisées, mais seuls des candidats issus de l'ancien régime y participent. Abdelmadjid Tebboune est élu malgré une abstention record. "Ça ne change rien du tout. C'est le même système, c'est le même régime", déplore un Algérien à l'époque. Les manifestations reprennent alors et ciblent le système entier. Mais cet élan est brisé par l'arrivée du Covid. Cinq ans après, les militants sont sévèrement réprimés par le pouvoir. Les figures de la contestation ont parfois dû s'exiler, tandis que d'autres ont été condamnées.

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