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Algérie : des milliers de personnes manifestent dans le centre d'Alger pour demander le départ d'Abdelaziz Bouteflika

Il s'agit du premier vendredi de protestation depuis le report de l'élection présidentielle et la prolongation sine die du mandat d'Abdelaziz Bouteflika.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des Algériens se rassemblent dans le centre d'Alger, le 15 mars 2019. (RYAD KRAMDI / AFP)

Des milliers de personnes sont rassemblées sur le parvis de la Grande Poste, à Alger, pour demander le départ du président Abdelaziz Bouteflika, vendredi 15 mars, pour la quatrième semaine de mobilisation en Algérie, ont constaté des journalistes de l'AFP. La foule ne cesse de grossir, plus de deux heures avant l'heure prévue de la grande manifestation hebdomadaire.

Il s'agit du premier vendredi de protestation depuis le report par Abdelaziz Bouteflika de l'élection présidentielle et la prolongation sine die de son mandat, censé expirer le 28 avril. Quelques centaines de personnes sont également rassemblées sur une place proche de celle de la Grande Poste.

Le carrefour de la Grande Poste noir de monde

Comme le vendredi précédent, le carrefour devant la Grande Poste est noir de monde bien avant le coup d'envoi des marches, qui doivent commencer à l'issue de la grande prière hebdomadaire musulmane, en début d'après-midi.

"On veut une Algérie illuminée par sa jeunesse, pas assombrie par sa vieillesse", proclame une pancarte en référence à l'âge des dirigeants algériens et notamment du président Bouteflika, 82 ans, au pouvoir depuis vingt ans, et affaibli par les séquelle d'un AVC depuis 2013. "Vous faites semblant de nous comprendre, on fait semblant de vous écouter", peut-on lire sur une autre pancarte, en référence aux efforts déployés toute la semaine par le pouvoir pour tenter de convaincre la rue qu'elle a été entendue.

De nombreux manifestants ont expliqué être venus de province et avoir passé la nuit chez des parents ou amis, de crainte de ne pouvoir rejoindre la capitale, théâtre des plus importants rassemblements depuis le début de la contestation le 22 février.

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