En Algérie, l'élection présidentielle "anticipée" sera organisée le 7 septembre 2024

Aucune raison n'a été avancée pour expliquer la tenue anticipée de ce scrutin présidentiel, le premier depuis décembre 2019.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, lors d'une rencontre avec son homologue iranien, Ebrahim Raïssi, à Alger, le 3 mars 2024. (IRANIAN PRESIDENCY / ANADOLU / AFP)

L'Algérie se choisira un nouveau chef de l'Etat en septembre prochain, soit trois mois avant la date initialement prévue. "Il a été décidé d'organiser une élection présidentielle anticipée le 7 septembre 2024", a déclaré la présidence de la République mardi 21 mars.

Aucune raison n'a été avancée pour expliquer la tenue anticipée de ce scrutin et le président actuel, Abdelmadjid Tebboune, 78 ans, n'a pas encore annoncé s'il briguerait un second mandat. Il avait été hospitalisé pendant plusieurs mois en Allemagne après avoir contracté le Covid fin 2020. Début mars, la présidence française avait déclaré qu'Abdelmadjid Tebboune devait se rendre en France cet automne.

Cette déclaration a été faite à l'issue d'une réunion présidée par Abdelmadjid Tebboune, en présence notamment de son Premier ministre, des chefs des deux chambres du Parlement, du chef d'état-major de l'armée et du président de la Cour constitutionnelle. "Le corps électoral sera convoqué le 8 juin 2024", ajoute le communiqué.

Tebboune avait succédé à Bouteflika

La dernière élection présidentielle, remportée par Abdelmadjid Tebboune avec 58% des voix et marquée par une forte abstention, avait eu lieu le 12 décembre 2019. Il avait succédé à Abdelaziz Bouteflika, poussé à la démission en 2019 sous la pression de l'armée et du Hirak, un mouvement de contestation populaire. L'ancien président, qui était resté au pouvoir pendant vingt ans, est mort en septembre 2021.

Très affaibli par un AVC à partir de 2013, Abdelaziz Bouteflika avait quand même brigué un quatrième mandat en 2014, et tenté d'en obtenir un cinquième en 2019, provoquant la vague de protestations qui l'a poussé à la démission. Le Hirak s'était élargi à des revendications de réformes politiques et de libertés accrues.

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