Présidentielle en Algérie : l'opposant Ali Benflis dénonce une fraude, les pro-Bouteflika crient victoire
Les résultats du scrutin doivent être annoncés vendredi par le ministre de l'Intérieur Tayeb Bélaïz.
Même pas annoncés, déjà contestés. Ali Benflis, candidat à la présidentielle algérienne, rejette les résultats du scrutin "en bloc et en détail". Le principal adversaire et ex-Premier ministre d'Abdelaziz Bouteflika dénonce, jeudi 18 avril, une "fraude à grande échelle" et de "graves irrégularités".
"Notre histoire nationale retiendra cette date comme celle d'un grand crime contre la nation au moyen du viol des consciences", dénonce-t-il dans une déclaration écrite relayée par El Watan. "Je m'opposerai, de toute mon énergie, à ce coup de force électoral", poursuit-il. Il refuse toutefois d'appeler à manifester.
Ali Benflis à #France2: "Je n'appellerai pas mes partisans à descendre dans la rue" #Algerie2014
— Franck Genauzeau (@FranckGenauzeau) April 17, 2014
Une participation à 51,7%
Dans l'autre camp, malgré l'absence de sondages à la sortie des urnes, les partisans d'Abdelaziz Bouteflika ont célébré sa victoire dans les rues d'Alger dès la fermeture des bureaux de vote. Des cortèges de voitures, ornés du drapeau national et du portrait de leur champion, ont sillonné les principales artères d'Alger dans un concert de klaxons. Un feu d'artifice a même été tiré sur la place de la Grande Poste, au cœur d'Alger.
Des partisans de #Bouteflika convergent vers audin, la grande poste, d'où partent des feux d'artifice #algerie pic.twitter.com/id2C43kyCe
— Gaël Cogné (@gcogne) April 17, 2014
Une réélection assurée
Seul chiffre publié pour le moment : le taux de participation. Il est de 51,7%, en net recul par rapport à celui de 74% en 2009. Mais la réélection de Bouteflika fait peu de doute, comme l'explique la presse algérienne. Le quotidien francophone El Watan a parlé d'un "scrutin dénué de crédibilité", dénonçant la fraude qui "a toujours régné sur les élections algériennes". Pour le journal Liberté aussi, le scrutin est "dénué d'enjeux réels".
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