Guerre d'Algérie : la douloureuse mémoire des descendants
Samedi 19 mars, Emmanuel Macron a commémoré les 60 ans des accords d'Evian et du cessez-le-feu en Algérie. Les équipes de France Télévisions ont recueillis les témoignages de descendants de combattants, pieds-noirs et harkis à Nice (Alpes-Maritimes).
60 ans après, les cicatrices de la guerre d'Algérie ont du mal à se refermer. Descendants de combattants algériens, pieds-noirs ou fils de harkis, cette histoire est gravée dans leur mémoire. Marie-Pierre Dimeck, née à Alger (Algérie), a 17 ans quand elle doit quitter le pays. Il ne lui reste de cette vie qu'une photo, prise le jour de son départ. Elle pensait revenir rapidement, et a pris "vraiment le strict minimum". "Arrivés en France, on a compris qu'on n'y retournerait plus", dit-elle.
"Le gouvernement de l'époque a abandonné les harkis"
Comme elle, après la guerre environ un million de Français sont alors rapatriés d'Algérie. Des centaines de milliers d'Algériens engagés dans l'armée française, considérés comme des traîtres au moment de l'indépendance, massivement exécutés. Seuls 80 000 parviendront à rejoindre la France, où ils sont logés dans des baraquements de fortune. "Le gouvernement de l'époque a abandonné les harkis. Déjà en les désarmant, ensuite en les (…) parquant dans des camps de transit", commente Ali Amrane, fils de harki.
Dans la famille de Kamel Chelghaf, beaucoup ont pris les armes pour l'indépendance de leur pays. Plusieurs de ses proches ont été tués par l'armée française, dont son oncle, retrouvé dans une fosse commune.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.