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Vidéo A découvert et de nuit : la délicate opération de sauvetage des otages au Burkina Faso, qui a coûté la vie à deux soldats d'élite français

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Le récit de l'opération de sauvetage des otages qui a coûté la vie à deux soldats d'élite français
Le récit de l'opération de sauvetage des otages qui a coûté la vie à deux soldats d'élite français Le récit de l'opération de sauvetage des otages qui a coûté la vie à deux soldats d'élite français (FRANCEINFO)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Les commandos français se sont glissés en silence, à découvert et de nuit, sur un terrain dénudé, jusqu'aux abris où les ravisseurs gardaient les otages dans le nord du Burkina Faso.

Les forces spéciales françaises ont libéré quatre otages – deux Français, une Américaine et une Sud-Coréenne – au cours d'une intervention "d'une très grande complexité" dans le nord du Burkina Faso. Pendant l'opération, dans la nuit du jeudi 9 au vendredi 10 mai, deux militaires français ont été tués : le maître Cédric de Pierrepont et le maître Alain Bertoncello, membres du prestigieux commando marine Hubert, unité d'élite de la Marine française.

Cette libération a pu être obtenue grâce à "une opération d'une très grande complexité menée dans la nuit du 9 au 10 mai au nord-Burkina", a commenté vendredi la ministre française des Armées, Florence Parly, lors d'une conférence de presse. "C'est une opération d'une rare difficulté, que peu d'armées au monde sont capables de mener", a-t-elle fait valoir en rendant hommage à "l'héroïsme des forces spéciales" françaises, qui ont perdu deux des leurs pendant l'assaut contre les ravisseurs, dont quatre ont été tués.

"Inflitrés dans la nuit noire"

Selon le récit du chef d'état-major français, le général François Lecointre, "les commandos des forces spéciales se sont inflitrés dans la nuit noire sur une distance de 200 mètres, malgré la présence d'une sentinelle", avant d'être finalement repérés à 10 mètres des abris des ravisseurs. Cette opération a été "rendue possible par la mobilisation des moyens de [la force antijihadiste française au Sahel] Barkhane, le soutien logistique des forces burkinabè et le soutien américain en renseignement", a précisé le général.

Emmanuel Macron accueillera samedi à 18 heures les deux ressortissants français, ainsi que l'ex-otage sud-coréenne, à l'aéroport militaire de Vélizy-Villacoublay, en région parisienne. Et un hommage national sera rendu mardi aux Invalides aux deux militaires français tués.

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