Burkina-Faso : le journaliste Vincent Hugeux analyse le coup d’État militaire qui a eu lieu
Un coup d’État militaire a destitué le président du Burkina-Faso, Roch Marc Christian Kaboré, lundi 24 janvier. Sur le plateau du 23 heures de Franceinfo, Vincent Hugeux, journaliste indépendant, essayiste, enseignant à Sciences-Po et auteur de "Tyrans d’Afrique : les mystères du despotisme postcolonial" aux éditions Perrin, revient sur les raisons de cet acte.
Journaliste indépendant, essayiste et enseignant à Sciences-Po, Vincent Hugeux signe l’ouvrage "Tyrans d’Afrique : les mystères du despotisme postcolonial" aux éditions Perrin. Invité sur le plateau du 23 heures de Franceinfo, il revient sur le coup d’État militaire qu’il y a eu au Burkina Faso et notamment sur la défiance entre le président déchu, Roch Marc Christian Kaboré, et les militaires. "Les jeunes officiers, ceux qui ont été les acteurs centraux de ce coup d’État, considéraient qu’il n’était pas à la hauteur de sa mission, que la gouvernance du pays était défaillante, qu’ils étaient mal équipés, mal soutenus, que leurs familles n’étaient pas épaulées en cas de drame", explique-t-il.
La présence française au Sahel contestée
Les militaires français présents au Sahel font face à de nombreuses contestations. Pour Vincent Hugeux, "l’expression de cette rancœur, qui peut apparaître assez hargneuse parfois envers la France, c’est avant tout le reflet de l’intense frustration qu’éprouvent ces populations africaines qui ne comprennent pas que la quatrième ou la cinquième armée du monde ne soit pas capable d’anéantir des bandes djihadistes. Il faudrait nuancer le propos puisque les bandes de djihadistes en l’occurrence sont aguerries, équipées, combatives, pugnaces. Et puis c’est une adversité qui est assez nouvelle au fond", déclare-t-il.
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