Burundi : le général putschiste ordonne la fermeture des frontières
L'initiative intervient alors que le président Nkurunziza vient de quitter la Tanzanie et tente de regagner la capitale Bujumbura.
Ce qu'il faut savoir
Escalade au Burundi. Le général putschiste Godefroid Niyombaré a ordonné, mercredi 13 mai, la fermeture des frontières et de l'aéroport de Bujumbura. Selon la présidence burundaise, le coup d'Etat, mené par un groupe de militaires "mutins", a été "déjoué", mais le général putschiste Godefroid Niyombare assure avoir le soutien de "beaucoup" d'officiers supérieurs de l'armée et de la police. "Je pense qu'il y a quelques cafouillages, je pense que demain va s'éclaircir", a ajouté ce dernier sur France 24.
• Une foule rassemblée à Bujumbura. Des soldats loyalistes ont pris position autour du bâtiment de la radiotélévision publique dans la capitale Bujumbura. Ils en interdisent l'accès aux civils qui y affluent comme un "mur humain", rapporte un journaliste du Monde sur Twitter.
• Des "tractations" sont en cours entre militaires fidèles au président et ceux du camp putschiste, selon un haut gradé loyaliste. Selon lui, les deux parties sont "d'accord pour ne pas verser le sang des Burundais".
• Il s'agit pour l'instant de déclarations, mais après avoir annoncé la destitution du président Nkurunziza, le généra Niyombaré a dit vouloir former un gouvernement de transition en travaillant avec la société civile.
Plus de 20 personnes ont été tuées depuis le début des manifestations. La candidature à un troisième mandat du président Pierre Nkurunziza lors de l'élection du mois prochain a provoqué depuis près de trois semaines une crise politique sanglante.