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Burundi : Ban Ki-moon tente de renouer le dialogue

Le président burundais Pierre Nkurunziza, dont le pays est plongé dans une crise politique majeure depuis avril 2015, s’est engagé auprès du secrétaire général de l’ONU à ouvrir un «dialogue inclusif» avec l’opposition.
Article rédigé par Eléonore Abou Ez
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon à son arrivée à l'aéroport de Bujumbura.  (AFP/ Yvan Rukundo / Andalou Agency)

Pour sa première visite au Burundi depuis le déclenchement de la crise en avril 2015, le secrétaire général de l’ONU se veut optimiste.
Alors que les bombes retentissent encore à Bujumbura, Ban Ki-moon parle de dialogue politique. Il a obtenu l’engagement du président Pierre Nkurunziza mais tout reste à définir.
 
Le dialogue pour tous ?
Lors de sa visite au Burundi, le secrétaire général de l’ONU a réuni autour d’une même table des représentants du parti au pouvoir et ceux de l’opposition qui n’ont pas encore pris le chemin de l’exil.
Mais qu'en est-il des autres ? «Ce dialogue concerne tous les Burundais à l’exception de ceux qui sont engagés dans des actes de déstabilisation» affirme, le président contesté. 
 
Liberté pour tous ?
Le gouvernement burundais a multiplié les signaux positifs ces derniers jours en annonçant la remise en liberté imminente de 2000 détenus, l’annulation des mandats d’arrêts internationaux contre quinze personnalités dont plusieurs dirigeants de l’opposition en exil. Bujumbura a également accordé, à deux radios privées, l’autorisation de réémettre à condition de «ne pas porter atteinte à la sécurité du pays».
 
Et la sécurité ?
Dans cette dynamique théoriquement positive, on parle aussi d’un déploiement de policiers de l’ONU pour tenter de ramener le calme. Mais ce projet proposé par la France nécessite le feu vert de Bujumbura, de l’Union africaine et du Conseil de sécurité. Fin janvier, l’Union africaine avait renoncé à envoyer une force de maintien de la paix africaine.  
 
Le Burundi est plongé dans une crise politique depuis la candidature du président Nkurunziza à un troisième mandat. Sa réélection en juillet 2015 n’a fait qu’aggraver la situation dans le pays. Les violences ont fait au moins 400 morts et poussé plus de 240.000 personnes à quitter le pays

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