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Calme précaire au Tchad

Des dizaines de milliers de civils fuyaient N'Djamena, où il règne un calme précaire, tandis que les pressions internationales s'accentuent sur les rebelles tchadiens et les autorités soudanaises, accusées de les soutenir.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France © Emmanuel Braun/ Reuters.)

Dans la capitale tchadienne d'où les rebelles s'étaient retirés dimanche soir, l'armée semble avoir repris le contrôle de la situation, mais les combats du week-end ont fait "beaucoup de morts" et au moins 1000 blessés, selon le CICR.

Des dizaines de milliers de personnes ont fui N'Djamena vers Kousseri (Cameroun), à une quinzaine de kilomètres, ont constaté les équipes de Médecins sans frontières (MSF). Selon le HCR entre 15 000 et 20 000 personnes se seraient déplacés. Le Haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Antonio Guterres, s'est déclaré "préoccupé" par la situation de ces réfugiés au Cameroun.

Sur le plan militaire, le ministre tchadien des Mines, le général Mahamat Ali Abdallah, commandant des opérations gouvernementales, a affirmé que "l'ennemi (était) complètement en débandade". Mais l'alliance rebelle, qui a traversé tout le pays d'est en ouest en une semaine pour attaquer N'Djamena, évoque un retrait tactique.

Les pressions internationales se sont accentuées hier contre l'assaut des rebelles: le Conseil de sécurité de l'ONU a "condamné fermement les attaques perpétrées par des groupes armés contre le gouvernement tchadien" et appelé "les Etats membres à apporter leur soutien au gouvernement du Tchad". La France a d'ailleurs adressé hier soir une mise en garde directe aux rebelles, par la voix de son ministre des Affaires étrangères. Bernard Kouchner espère "ne pas avoir à intervenir plus avant" militairement. La France dispose de plus d'un millier de militaires et d'avions de combat au Tchad.

Le Tchad accuse son voisin soudanais, parrain des rebelles tchadiens, d'être l'instigateur de cette offensive. Le but caché de Khartoum serait ainsi de perturber le déploiement - actuellement suspendu - de la force européenne dans l'est du Tchad et en Centrafrique (Eufor), censée protéger 450.000 réfugiés du Darfour soudanais et déplacés tchadiens et centrafricains.

Anne-Laure Barral avec agences.

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