Cet article date de plus de dix ans.

Vidéo La France a-t-elle les moyens d'une opération en Centrafrique ?

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min - vidéo : 1min
La France a-t-elle les moyens d'une opération en Centrafrique ? (AMAURY GUIBERT - FRANCE 2)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Le ministre de la Défense a annoncé mardi qu'"un millier de soldats" français y seraient déployés pour environ six mois, afin de rétablir l'ordre en appui d'une force africaine.

Après le Mali, la France s'apprête à intervenir en Centrafrique. Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian a annoncé, mardi 27 novembre, que "un millier de soldats" y seraient déployés "pour une période brève, de l'ordre de six mois à peu près", afin de rétablir l'ordre dans ce pays en proie au chaos. Mais l'armée française a-t-elle les moyens financiers d'une nouvelle opération militaire d'envergure ? "On peut se poser la question, surtout après l'opération Serval au Mali", souligne Amaury Guibert, chef du service enquêtes et reportages à la rédaction de France 2.

Car "8 500 soldats français" sont déjà "déployés dans le monde", rappelle le journaliste. "Le plus gros contingent", fort de 3 200 hommes, se trouve toujours au Mali. La France est aussi très présente dans la région avec 900 militaires au Tchad, 420 déjà présents en Centrafrique et environ 450 en Côte d'Ivoire. Et il reste encore 650 hommes stationnés en Afghanistan, 900 au Liban et 300 au Kosovo.

Mais ils seront "sans doute moins" nombreux à l'avenir. Car les opérations extérieures coûtent cher : "un milliard d'euros en moyenne" chaque année. Et le budget alloué à ces "opex" va baisser : les 600 millions d'euros votés par les parlementaires vont être ramenés à 450 millions en 2014. "Les militaires le savent, il va falloir réduire la voilure, faire des choix radicaux", conclut Amaury Guibert. "Mener de front la Libye et l'Afghanistan, comme ils l'ont fait en 2010, ce sera mission impossible dans les années à venir."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.