Côte d’Ivoire : Gbagbo "n’en est pas à se rendre", selon son porte-parole
Au lendemain des frappes militaires françaises contre les forces pro-Gbagbo à Abidjan, le président ivoirien sortant affirme avoir toujours le contrôle du camp militaire d’Agban, du palais présidentiel et de sa résidence. Laurent Gbagbo serait toujours terré dans le bunker de sa résidence privée.
Par la voix de son porte-parole Ahoua Don Mello, Laurent Gbagbo se déclare "étonné que la France attaque directement la Côte d’Ivoire" alors qu’il "n’a jamais fermé la porte au dialogue".
Ce matin sur France Info, l’ambassadeur de Côte d’Ivoire en France, le pro-Ouattara Ally Coulibaly, affirmait que Gbagbo serait "en train de négocier" sa reddition. Pas du tout, affirme en substance le porte-parole de l'ex président : "pour le moment (…) Laurent Gbagbo n’en est pas" à envisager de se rendre.
Situation humanitaire dramatique
Les violents combats qui opposent les deux camps dans les rues de la capitale économique du pays auraient fait "des dizaines de morts", selon le Haut commissariat de l’ONU aux droits de l’homme.
Cette inquiétude est renforcée par l’utilisation "d’armes lourdes dans des quartiers ayant une très forte densité de population", selon les Nations Unies.
_ Une situation humanitaire "absolument dramatique" pour les civils pris dans les combats. "Des cadavres gisent depuis plusieurs jours dans les rues (…) La plupart des hôpitaux ne marchent pas, ils manquent d’oxygène. Quant aux ambulances, quand elles roulent, on leur tire dessus", explique la porte-parole de Haut commissariat aux droits de l’homme.
La bataille d’Abidjan, présentée comme l’assaut final du camp Ouattara contre les forces loyalistes, a été engagée le 31 mars au soir. Elle a changé de dimension lundi soir avec l’entrée en scène des Nations Unies et des soldats français de la force Licorne, stationnée en Côte d’Ivoire.
Gilles Halais, avec agences
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