Darfour: MSF confirme la libération des otages

La libération des otages avait déjà été annoncée par le ministère soudanais des Affaires étrangères, puis par la MINUAD, la force de maintien de la paix internationale. L'ONG confirme donc qu'une infirmière canadienne, un logisticien français et un médecin italien de MSF-Belgique, enlevés en compagnie d'un ressortissant soudanais membre de MSF, sont libres.

Selon Ali Youssef Ahmed, directeur du protocole du ministère soudanais des Affaires étrangères, les trois Occidentaux ont été relâchés vers midi heure locale (9h GMT). Un autre ressortissant soudanais avait été auparavant libéré. Une source de l'Onu a indiqué de son côté que les trois employés de MSF étaient arrivés à El Facher, capitale du Nord-Darfour, peu après 18h locales (15h GMT).

Les humanitaires avaient été enlevés mercredi soir sur fond de montée de la tension au Soudan après la décision, le 4 mars, de la Cour pénale internationale de lancer un mandat d'arrêt contre le président soudanais Omar Hassan al-Bachir pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour. Le Soudan avait réagi en interdisant à 16 ONG de continuer de travailler dans le pays en les accusant d'avoir aidé la CPI, ce qu'elles ont démenti. Deux sections de MSF ont été priées de partir, mais pas MSF-Belgique à laquelle appartiennent les humanitaires enlevés.

Hier MSF a annoncé avoir suspendu toutes ses opérations au Darfour et prié sa trentaine d'employés expatriés de regagner Khartoum. "Nous sommes extrêmement préoccupés pour notre personnel et pour les personnes qu'il tentait s'assister au Darfour", a déclaré Susan Sandars, porte-parole de MSF à Nairobi. Elle a ajouté que l'organisation était particulièrement préoccupée par la situation à Saraf Omra où l'ONG gérait l'unique dispensaire pour une zone de 60.000 habitants.

Anne Jocteur Monrozier, avec agences