Deux Français enlevés au Mali
Les deux hommes, des géologues, ont été kidnappés à leur hôtel et auraient été emmenés vers le nord du pays.
Deux Français ont été enlevés jeudi 24 novembre au Mali. Les deux hommes ont été kidnappés à Hombori, localité située entre Mopti et Gao, dans le centre du pays, près de la frontière burkinabè.
L'enlèvement, confirmé par le ministre des Affaires étrangères français Alain Juppé, a eu lieu juste après l'annonce de la libération d'une employée Française de la Croix-Rouge enlevée mardi au Yémen.
• Qui sont les otages ?
Il s'agit de deux hommes, des géologues qui travaillaient pour une cimenterie de la région.
• Dans quelles circonstances ont-ils été enlevés ?
Sept hommes armés sont venus les kidnapper à leur hôtel, indiquent des sources policières, sécuritaires et municipales maliennes. L'enlèvement s'est produit vers 1 heure du matin (heure locale et GMT) alors que les deux géologues venaient de finir un compte-rendu de leur journée de travail.
Après leur enlèvement, ils ont été emmenés en direction du grand nord malien, proche de la Mauritanie.
• Quels sont les précédents dans la région ?
L'enlèvement de ces deux hommes porte à 6 le nombre de ressortissants français retenus au Sahel, zone qui s'étend du Sahara (ouest) au Soudan (Est), en passant notamment par le Sénégal, le sud de la Mauritanie, le Mali, l'extrême sud de l' Algérie, le nord du Burkina Faso, et le Niger.
Le 16 septembre 2010, 7 personnes ont été enlevées par l'organisation terroriste Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) dans le nord du Niger à Arlit, un site d'extraction d'uranium : un cadre du groupe nucléaire français Areva et son épouse, tous deux Français, ainsi que 5 employés de Satom, société sous-traitante d'Areva (3 Français, un Togolais et un Malgache).
Le 24 février 2011, la Française, le Togolais et le Malgache ont été relâchés. Mais les quatre autres Français sont toujours otages.
Le 23 novembre, la veille de l'enlèvement des deux géologues, un incident, en relation avec les négociations autour de la libération des otages d'Areva et de Satom, s'est produit. Un ancien militaire français, utilisé comme intermédiaire dans ces négociations, a été blessé par balle à l'épaule. Il a été évacué vers la France.
• Pourquoi est-ce une zone à risques ?
Le nord malien abrite plusieurs bases d'Aqmi, d'où cette organisation commet dans la zone sahélienne des attentats, enlève des Occidentaux et se livre à divers trafics.
Aqmi a revendiqué l'enlèvement des otages d'Areva et de Satom en septembre 2010. Pour leur libération, l'organisation terroriste exige le retrait des troupes françaises d'Afghanistan et, selon des sources proches de la médiation qui tente de les faire libérer, une rançon de 90 millions d'euros. Officiellement, la France a toujours refusé de payer des rançons.
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