Dimanche sanglant au Nigeria: au moins 10 morts dans des violences
Un attentat suicide a visé une église dans le nord du pays. En représailles, des chrétiens ont brûlé vif un homme.
AFRIQUE - Le Nigeria, en proie aux violences du groupe islamiste Boko Haram, est à nouveau frappé par des violences dans le nord du pays, dimanche 28 octobre. Dans la ville de Kaduna, un attentat à la voiture suicide contre un église catholique a tué 7 personnes et blessé 145 autres, selon un responsable des secours.
En représailles, des jeunes chrétiens en colère, armés de bâtons et de machettes, se sont livrés à des actes de représailles, agressant des personnes pouvant être musulmanes et en tuant trois. Un correspondant de l'AFP a ainsi vu un un chauffeur-taxi sur une mobylette être frappé, puis aspergé d'essence avant d'être brûlé vif. Un responsable des services de secours a confirmé la mort du chauffeur, déclarant que les secours n'avaient pas pu le sauver car les agresseurs étaient trop violents. Les corps de deux autres hommes vraisemblablement tués par la foule en colère pouvaient être vus près de l'église.
L'explosion contre l'église s'est produite dans le quartier Malali à Kaduna, cible à plusieurs reprises d'attaques attribuées au groupe islamiste radical Boko Haram qui veut imposer la charia dans le nord. Cette explosion a choqué les habitants de Kaduna, déjà frappée par les violences meurtrières attribués des islamistes. Ce nouvel attentat, qui n'a pas été revendiqué, survient en plein week-end de la fête musulmane de l'Aïd. Le président nigérian Goodluck Jonathan s'est engagé dimanche à combattre plus fermement "tous les actes de terreur et de violence".
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