Gabon : l'Assemblée nationale incendiée après les résultats contestés de la présidentielle
Le président sortant, Ali Bongo, a été déclaré vainqueur, mais son rival Jean Ping conteste les résultats.
Ce qu'il faut savoir
Le Gabon est entré en crise après la proclamation des résultats officiels, mais provisoires, de l'élection présidentielle, mercredi 31 août. Ils donnent, de peu, la victoire au président sortant Ali Bongo devant son rival Jean Ping. Ce dernier conteste les résultats, et ses partisans se sont opposés aux forces de l'ordre dans la capitale Libreville. L'Assemblée nationale a été incendiée, ont constaté des témoins et des journalistes. Suivez la situation en direct.
Violents affrontements à Libreville. Les partisans de Jean Ping, qui n'a pas reconnu sa défaite, sont descendus par milliers dans les rues à l'annonce des résultats. Devant le siège de la commission électorale, ils ont été repoussés à coup de gaz lacrymogènes et de grenades lacrymogènes par les forces de l'ordre. De nombreux incendies se sont déclarés, dont un dans l'Assemblée nationale. Sur Twitter, Jean Ping affirme que la garde présidentielle avait "reçu l'ordre de tirer sur les populations".
Une victoire de moins de 6 000 voix. Selon les résultats officiels provisoires proclamés par le ministre de l'Intérieur, Ali Bongo a recueilli 49,80% des voix, et Jean Ping 48,23%. Dans la province du Haut-Ogoué, berceau de la famille Bongo au pouvoir depuis 1967, les résultats officielles donnent un taux de participation de 99,93%, et 95% des voix au président sortant, faisant basculer l'élection en sa faveur.
La France "préoccupée". Si Ali Bongo s'est félicité d'une "élection exemplaire", le quai d'Orsay estime que les conditions de l'annonce des résultats "sont une source de préoccupation", et demande la publication des résultats bureau de vote par bureau de vote, une demande également formulée par l'Union européenne.