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L'avion relie enfin Sainte-Hélène au monde
L’îlot britannique de Sainte-Hélène vient de vivre un évènement historique. Il est enfin relié au reste du monde par avion. Le premier vol est arrivé de Johannesburg avec 70 passagers. Pour les 4000 habitants de l’île c’est enfin l’entrée dans le XXIe siècle.
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Il aura fallu raboter une montagne, remblayer une vallée pour réussir à loger la piste de 2km de long sur cette île exiguë. Coût des travaux: 285 millions de livres. Rompre l’isolement est à ce prix. L’heure n’est plus à faire de l’île une prison, où vécut Napoléon, mais aussi des centaines de prisonniers boers au XXe siècle.
Ce résidu d’Empire britannique, planté au milieu de l’Atlantique-Sud, à 2000km des côtes africaines vit sous perfusion. Londres assure l’essentiel des revenus de l’île. Le reste provient des expatriés, en Europe ou aux Malouines. On y cultive également de façon confidentielle un café qui s’arrache à Londres. Alors, désormais, l'île compte sur le tourisme.
Jusqu’à présent, on ne se bousculait pas sur l’île. La perspective des cinq jours de traversée depuis Le Cap, en Afrique du Sud, calmait les touristes potentiels. Un unique bateau relie l’île au continent toutes les trois semaines. Le St Helena apporte courrier, nourriture, véhicules et passagers. En 2016, seulement 595 touristes sont descendus sur l’île.
Désormais, chaque semaine, un vol depuis Johannesburg sera assuré avec un Embraer 190 de 76 places. Puis un vol mensuel sera mis en service avec l’île «voisine» d’Ascension, autre confetti de l’Empire britannique dans l’Atlantique. Le tourisme est donc une nouvelle option à l’approche du bicentenaire de la mort de Napoléon sur l’île (1821).
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