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Réforme du FMI : 33 milliards de dollars immédiatement disponibles pour relancer les économies africaines

L'augmentation des réserves du Fonds monétaire international est désormais effective, a annoncé le 28 août 2021 sa directrice générale Kristalina Georgieva.

Article rédigé par Michel Lachkar
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Conférence de presse de la Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, à l'issue du Sommet sur le financement des économies africaines, à Paris, le 18 mai 2021. (LUDOVIC MARIN / POOL)

Le Fonds monétaire international (FMI) a augmenté sa capacité de prêts. La réforme des droits de tirages spéciaux (DTS) va mettre à disposition des Etats africains des dizaines de milliards de dollars pour relancer leurs économies fragilisées par la pandémie.

L'heure de la relance

Les DTS sont distribués aux pays au prorata de leurs quotes-parts au FMI. Sur les 650 milliards de dollars qui seront attribués, quelque 275 milliards iront aux pays émergents et en développement, dont 33 milliards (immédiatement) aux pays africains. Mais ces derniers devraient obtenir beaucoup plus si les pays riches tiennent leur promesses de réallouer une partie de leurs droits (DTS) aux pays pauvres. Une cible de 100 milliards de dollars pour les pays pauvres a été annoncée lors du dernier sommet du G7.

Outre l'allocation de DTS, le FMI a multiplié les aides pour surmonter la crise provoquée par la pandémie de Covid-19. Elle a ainsi octroyé 117 milliards de dollars de nouveaux financements pour 85 pays et participé à l'allègement du service de la dette de 29 pays à faible revenu.

Cet argent doit permettre, avec un effet de levier, de desserrer l’étau de la dette et de renforcer les fonds propres des banques d’investissements. Il ira, selon les priorités des pays, aux transports, à l'énergie, au logement, aux télécommunications mais aussi à l’éducation ou a la santé.

Afrique : la nouvelle frontière

Le gouvernement de la République démocratique du Congo a affirmé de son côté "qu’il n’était pas question d’utiliser cet argent pour les dépenses courantes" et dévoilé le 26 août 2021 un "Plan directeur d'industrialisation" qui prévoit la construction d'infrastructures routières, ferroviaires, énergétiques et portuaires, a précisé le ministre de l'Industrie Julien Paluku. La RDC, comme les autres pays africains, veut surtout profiter de cette "bouffée d'air" pour mobiliser les investisseurs privés qui cherchent des "relais de croissance" dans les pays émergents.

La plupart des pays et des multinationales regardent aujourd’hui vers l’Afrique, présentée comme "la nouvelle frontière" portée par une population en forte croissance, jeune et de mieux en mieux éduquée. Une carte à jouer pour les pays africains à condition que cette opportunité ne se perde pas dans les sables de la corruption et de la mauvaise gouvernance.

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