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"C'est le chaos" : en Algérie, la ruée des supporteurs des "Fennecs" sur les billets pour assister à la finale de la CAN

Les autorités algériennes ont annoncé, lundi, la mise en place d'un pont aérien afin de permettre à 4 800 supporters d'assister à la finale de la Coupe d'Afrique des nations au Caire, en Égypte, face au Sénégal.

Article rédigé par Leïla Beratto
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
De jeunes hommes algériens font la queue, le 16 juillet 2019, devant le Stade du 5 juillet 1962 pour acheter des billets d'avion pour la capitale égyptienne, Le Caire, afin de soutenir leur équipe lors de la finale de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) 2019 entre l'Algérie et le Sénégal. (RYAD KRAMDI / AFP)

Ils seraient prêts à tout pour assister à la finale de la Coupe d'Afrique des nations (CAN). Plusieurs milliers de supporters algériens se sont massés devant le stade du 5 juillet 1962, à Alger, mardi 16 juillet. En début de semaine, le Premier Ministre, Noureddine Bédoui, a pris la décision de mettre en place un pont aérien pour assister à la finale face au Sénégal. Les autorités algériennes ont mobilisé 28 avions afin d'emmener 4 800 fans des "Fennecs" rejoindre les 1 200 déjà présent sur place.

Depuis 4 heures du matin, mardi, Zoubir patiente afin de pouvoir décrocher le précieux sésame qui lui permettra d'aller soutenir son équipe au Caire, vendredi soir. Le trentenaire "a l'équipe nationale dans le cœur". À l'écouter, il n'est pas le seul : "On a grandi avec, on s'est levés avec, on vit avec et on reste avec elle jusqu’à la mort." Le soleil n'entamera donc pas sa volonté d'être présent pour la première finale de l'Algérie dans une CAN depuis son seul titre décroché en 1990, à domicile.

À l'intérieur, il y a du piston. Il y a la police qui entre pour amener des dossiers.

Karima

à franceinfo

L'initiative du chef du gouvernement a attiré des supporters des quatre coins du pays, "mais il y a des problèmes" sur place, prévient Kader. La plupart d’entre eux repartent déçus et plutôt en colère. Le jeune homme de 24 ans, qui a fait le trajet depuis Oran, explique que les autorités "ont dit que c’était gratuit. Ensuite, ils ont mis à 35 000 dinars". Pour lui, "c'est le chaos. Ils sont mal organisés et ils frappent les gens".

Malgré des accusations de corruption, quelques personnes sortent du stade, sésame en poche. Karima est "très contente", mais la quadragénaire qui a acheté deux billets pour ses fils "ne veut pas mentir" : selon elle, il n'est pas simple d'obtenir un billet. La mère de famille adresse un message : "Laissez nos jeunes aller s’amuser. Ils y vont en payant, ils n'y vont pas gratuitement. Laissez-les entrer."

Reportage de Leïla Beratto

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