Egypte : quelle place pour les FrĂšres musulmans dans la transition ?
AccusĂ© d'incitation Ă la violence, le Guide suprĂȘme de la confrĂ©rie est recherchĂ© par les autoritĂ©s.
Les FrĂšres musulmans rĂ©sisteront-ils Ă la crise Ă©gyptienne ? La justice a ordonnĂ©, mercredi 10 juillet, l'arrestation du Guide suprĂȘme et de plusieurs responsables des FrĂšres musulmans, dans le cadre des violences meurtriĂšres de lundi, au Caire. DĂ©jĂ sous le coup d'un mandat d'arrĂȘt pour des faits similaires, Mohamed Badie est Ă nouveau accusĂ© d'incitation Ă la violence. Francetv info revient sur la situation de la confrĂ©rie dans l'Egypte en transition.
Des leaders et militants sous le coup de la justice
Mohamed Badie et d'autres hauts responsables de la confrérie sont accusés d'incitation à la violence, en relation avec les affrontements sanglants qui ont fait 51 morts et au moins 400 blessés lundi, au Caire, devant le siÚge de la Garde républicaine.
Par ailleurs, 200 personnes prĂ©sentes sur les lieux ont aussi Ă©tĂ© inculpĂ©es pour meurtre et incitation Ă la violence. Elles seront maintenues en dĂ©tention prĂ©ventive les 15 prochains jours, pendant la poursuite de l'enquĂȘte. Elles sont Ă©galement poursuivies pour port d'armes non autorisĂ©es et troubles Ă l'ordre public et Ă la sĂ©curitĂ©.
L'ancien président détenu
Destitué par l'armée le 3 juillet, le président déchu Mohamed Morsi, membre des FrÚres musulmans, est détenu au ministÚre de la Défense. Il se trouve "en lieu sûr", a assuré mercredi un porte-parole du ministÚre égyptien des Affaires étrangÚres, Badr Abdelatty. Il est gardé "pour son propre bien et il est traité dignement", a-t-il précisé. Cette "détention préventive" laissait penser qu'il serait poursuivi, mais il ne fait "pour l'heure l'objet d'aucune poursuite" judiciaire, a ajouté le porte-parole du ministÚre.
Les FrĂšres refusent de "pactiser avec des putschistes"
Dans la foulĂ©e de sa dĂ©signation, le nouveau Premier ministre, Hazem El-Beblaoui, s'est lancĂ© dans la composition de son gouvernement de transition. Il comptait proposer "quelques postes" aux FrĂšres musulmans. Mais ces derniers ont sĂšchement rejetĂ© cette main tendue. "Nous ne pactisons pas avec des putschistes. Nous rejetons tout ce qui Ă©mane de ce coup" militaire, a dĂ©clarĂ© un haut responsable. "Un dĂ©cret constitutionnel par un homme nommĂ© par des putschistes (âŠ) ramĂšne le pays Ă la case dĂ©part", a commentĂ© un autre.
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