Egypte : la police autorisée à tirer sur les manifestants violents
Des violences ont éclaté jeudi, au Caire et d'autres plusieurs grandes villes. Un bâtiment public a été incendié et des membres des forces de l'ordre ont été tués.
Le Caire s'est réveillé dans la douleur, jeudi 15 août, après une nuit de couvre-feu et au lendemain de l'intervention sanglante des forces de l'ordre contre les partisans de l'ancien président Mohamed Morsi. L'Egypte a à peine eu le temps de compter ses morts que les Frères musulmans, confrérie de l'ex-chef d'Etat, destitué par l'armée, se sont lancés dans la riposte. De nouvelles violences ont éclaté en début d'après-midi.
Les faits à retenir :
• Combien de personnes ont été tuées mercredi 14 août ? Le dernier bilan du ministère de la Santé fait état de 525 morts. Mais le décompte ne cesse d'augmenter, et les Frères musulmans avancent les chiffres de 2 200 morts et plus de 10 000 blessés, depuis mercredi.
• Alors que les Cairotes ont recommencé timidement à sortir dans les rues, vers midi, heure de Paris, les Frères musulmans ont appelé leurs partisans à se rassembler et à manifester dans la capitale, dans la journée. Les violences n'ont pas tardé. En début d'après-midi, des islamistes ont incendié le siège d'un gouvernorat de Guizeh au Caire.
• Après les attaques de jeudi, dans lesquelles deux policiers et quatre soldats ont été tués, le ministère de l'Intérieur a autorisé la police à tirer sur les manifestants qui s'en prendraient à des biens publics ou aux forces de l'ordre.
• Plusieurs chefs d'Etat ont convoqué les ambassadeurs égyptiens pour leur demander des comptes, comme à Berlin, Londres et Paris. Le président François Hollande a réclamé que tout soit "mis en œuvre pour éviter la guerre civile". Le président Obama a condamné "avec force" les violences s'inquiétant du "chemin dangereux" emprunté par le pays. Pour marquer sa désapprobation, il a annulé les prochaines manœuvres militaires avec l'Egypte.
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