Egypte : les procès de Moubarak et des chefs des Frères musulmans reportés
Le premier a été ajourné au 14 septembre, le second au 29 octobre.
Deux procès majeurs reportés. La justice égyptienne a ajourné dimanche 25 août le procès pour "incitation au meurtre" des trois principaux chefs des Frères musulmans, et celui de l'ancien président égyptien Hosni Moubarak, pour "complicité de meurtre" de manifestants en 2011. Ces audiences ont lieu en plein chaos politique en Egypte. Le nouveau pouvoir, dirigé de facto par l'armée depuis la destitution du président Mohamed Morsi, réprime depuis 10 jours, et dans le sang, les manifestations organisées par les Frères musulmans.
Un tribunal du Caire a ajourné le procès en appel d'Hosni Moubarak au 14 septembre, à l'issue de la sixième audience. L'ex-raïs encourt la peine de mort pour "complicité de meurtre" de centaines de manifestants pendant la révolte de janvier-février 2011. Agé de 85 ans, il a été condamné en juin 2012 en première instance à la prison à perpétuité. Il a fait appel et la Cour de cassation a ordonné un nouveau procès. Jeudi, il a été remis en liberté conditionnelle dans quatre procédures. Puis, immédiatement, il a été assigné dans un hôpital militairedu Caire par l'armée.
Dimanche, Hosni Moubarak est apparu dans le box grillagé des accusés, lunettes noires sur le nez, assis sur un brancard, aux côtés de plusieurs responsables de son régime et de ses deux fils.
Aucun des accusés présents à leur procès
Le procès du Guide suprême des Frères, Mohamed Badie, de ses adjoints, Khairat Al-Chater et Rachad Bayoumi, actuellement incarcérés, et de 32 autres islamistes a lui été reporté au 29 octobre, car aucun des accusés n'était présent. Des sources de sécurité ont expliqué qu'ils n'avaient pas été amenés dimanche au tribunal, de crainte que leur convoi ne soit assailli par des partisans ou des adversaires de la confrérie.
Les trois dirigeants encourent également la peine de mort pour "complicité" dans le meurtre de huit manifestants anti-Morsi le 30 juin. Trois autres membres de leur confrérie sont accusés de ces "meurtres" et 29 autres militants islamistes doivent comparaître avec eux pour avoir participé, armés selon l'accusation, à ces heurts.
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