Egypte : nouveaux heurts entre manifestants et policiers au Caire
C'est le quatrième jour d'affrontements consécutif au Caire après les violences meurtrières de Port-Saïd, où les forces de l'ordre sont accusées de passivité.
Protestataires et police anti-émeutes s'affrontaient au Caire dimanche 5 février, au quatrième jour de heurts déclenchés par les violences meurtrières de Port-Saïd. Les forces de sécurité sont accusées de n'avoir rien fait pour empêcher la mort de 74 personnes lors des affrontements qui ont éclaté à l'issue d'un match de football mercredi.
Depuis le début des manifestations et des affrontements jeudi, douze personnes ont été tuées au Caire et à Suez et 2 532 blessées, dont des policiers et des manifestants, selon le ministère de l'Intérieur égyptien.
Dimanche, des centaines de policiers bloquaient les rues menant au ministère de l'Intérieur, dans le centre de la capitale égyptienne. Les forces de l'ordre tiraient des gaz lacrymogène pour contrôler des dizaines de manifestants lançant des pierres et des cocktails molotov. Selon un docteur sur place, la police a lancé un assaut sur les positions des manifestants, tirant à la chevrotine.
Le ministre de l'Intérieur dénonce un "complot"
Le ministre de l'Intérieur Mohamed Ibrahim a dénoncé devant la presse l'action des manifestants contre son ministère, qu'il a mise sur le compte d'un "complot" pour "affaiblir le pays". "C'est à cause de cette volonté persistante (de s'en prendre au bâtiment) que nous sommes obligés de le défendre."
Il a également démenti les spéculations selon lesquelles l'ancien ministre de l'Intérieur de Hosni Moubarak, Habib el-Adli, actuellement jugé en même temps que l'ancien président, serait derrière les événements de Port-Saïd et les troubles qui ont suivi.
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