Cet article date de plus d'onze ans.

L'Egypte boudée par les touristes

La révolte qui avait renversé en 2011 le président Moubarak avait déjà porté un coup très dur au tourisme, un des piliers de l'économie égyptienne. Mais en juillet 2013, la destitution par l'armée du président Mohammed Morsi a de nouveau frappé le secteur qui représentait jusqu'à récemment 10% du PIB du pays.
Article rédigé par Valerie Kowal
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Un jeune guide attend d'hypothétiques tousites devant les pyramides. 3 Août 2013. (Fayer Nureldine/AFP)

Plus de 250 personnes ont été tuées  depuis début juillet en marge des manifestations pro et anti Morsi. Conséquence de ces violences : les cars de touristes ont disparu.

Le long de l'avenue des pyramides de Guizeh, au Caire, les vendeurs de bibelots attendent les quelques rares touristes qui s'aventurent encore dans les échoppes autrefois bondées.
Devant sa boutique de papyrus, déserte, Gamil Hassan se désole : "Nous n'avons que le tourisme pour nous nourrir". Plus loin dans la rue, Mamouhd Attiyah propose des ballades à cheval au pied des pyramides. "Nous n'avons plu eu aucun touriste étranger depuis le 30 juin", date à laquelle les émeutes anti-Morsi ont débuté.

Quelques touristes étrangers bravent tout de même les mises en garde des services diplomatiques pour venir en Egypte. C 'est le cas d'un couple d'américains: "tant qu'on voyage en sécurité, la plupart des gens sont plus gentils que ce que les médias montrent" assurent-ils.

Les pyramides ne sont pas les seules désertées, le grand souk du Khan el-Khahili, au Caire, est inhabituellement calme. Le ministre du tourisme affirme qu'une campagne de promotion serait lancée à l'étranger, mais que la priorité était pour le moment de convaincre les pays ayant déconseillé à leurs ressortissants de se rendre en Egypte, de revenir sur ces mises en garde.

En 2010, avant le printemps arabe, près de 15 millions de touristes avainet visité le pays. Un chiffre qui a chuté à 10 millions en 2011.


Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.