Élection présidentielle sous tension au Sénégal
Abdoulaye Wade, président sortant affronte son ex-Premier ministre Macky Sall. Les violences qui avaient précédé le premier tour du 26 février avaient fait de 6 à 15 morts et au moins 150 blessés.
Près de 5,3 millions d'électeurs, quelques 11 900 bureaux de vote et des airs de référendum pour ou contre Abdoulaye Wade, chef d'Etat octogénaire accusé par une opposition unie de vouloir s'accrocher au pouvoir comme les dirigeants qu'il combattait jadis.
Son ex-Premier ministre, Macky Sall, soutenu par toute l'opposition part favori. La campagne du second tour a donné lieu à quelques incidents violents entre partisans des deux candidats. Mais sans commune mesure avec les manifestations et les violences qui avaient précédé le premier tour le 26 février 2012. Elles avaient fait 6 à 15 morts et au moins 150 blessés.
Un incident dans le bureau de vote de Wade
Selon un correspondant de France 24, des Thiantacounes, disciples du cheikh Béthio Thioune, qui soutien le président sortant, ont été dispersés avec des gaz lacrymogènes à l’entrée du bureau de vote dans lequel Abdoulaye Wade doit voter. "Ils s’étaient réunis à l’entrée pour entonner des chants pro-Wade. L’intervention de la police a crée la confusion, et ils ont rebroussé chemin", raconte la chaîne de télé sur son site dédié à l'élection au Sénégal. C'est dans ce bureau que le président candidat s'était fait huer lors du premier tour.
Barrer la route au sortant
Abdoulaye Wade, 85 ans, au pouvoir depuis 2000, est arrivé en tête du premier tour avec 34,81% des suffrages. Mais il n'a plus de réserve de voix et compte mobiliser une partie des quelques 50% d'abstentionnistes.
Macky Sall, 50 ans, a obtenu le ralliement de tous les autres candidats éliminés qui ont appelé à voter pour lui pour barrer la route au sortant dont ils jugent la candidature "anticonstitutionnelle" après deux mandats. Il est également soutenu par le mouvement de jeunes "Y'en a marre" et des personnalités telles que le célèbre chanteur populaire Youssou Ndour.
Environ 18 000 membres de la Commission électorale nationale autonome veilleront à ce que le scrutin se tienne dans des conditions de sécurité et de transparence, comme au premier tour. Les résultats sont attendus lundi ou mardi.
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