Enlevée au Kenya, détenue en Somalie, Marie Dedieu est morte
“Les contacts à travers lesquels le gouvernement français cherchait à obtenir la libération de Marie Dedieu, retenue en Somalie depuis le 1er octobre, nous ont annoncé son décès sans que nous puissions en préciser la date, ni les circonstances”.
Le communiqué du Quai d'Orsay ajoute : “l'état de santé de Mme Dedieu, l'incertitude sur les conditions de sa détention, le fait que les ravisseurs aient
probablement refusé de lui remettre les médicaments que nous lui avons envoyés, nous conduisent à craindre que cette issue tragique soit malheureusement la plus vraisemblable.”
Fin d'une histoire, donc, qui aura débuté dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre - lorsqu'un commando l'enlève à son domicile, sur l'archipel touristique de Lamu, sur la côte nord-est du Kenya. Les hommes armés l'emmènent ensuite en Somalie voisine, par bateau.
Pointés du doigt, les shebab, ces insurgés islamistes qui combattent le pouvoir somalien. L'enlèvement d'occidentaux est devenu un véritable moyen de subsistance... Pourtant, encore récemment, ils se défendaient de détenir Marie Dedieu.
Quoi qu'il en soit, l'otage souffrait d'un cancer et d'une insuffisance cardiaque. Elle était, de surcroît, handicapée, et les ravisseurs n'avaient pas emporté son fauteuil roulant.
La France demande “la restitution sans délai et sans conditions de la
dépouille mortelle de notre compatriote”, conclut le Quai d'Orsay.
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