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"Le Copacabana", premier restaurant "zéro plastique" à Dakar

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un restaurant de la capitale sénégalaise revendique d'être le premier à avoir fait la transition vers ce "zéro plastique".

Environ huit millions de tonnes de déchets plastique finissent chaque année dans les océans, tuant ou blessant un million d'oiseaux et plus de 100 000 mammifères marins, selon l'ONU. Babacar Thiaw, qui tient un restaurant, "Le Copacabana" sur la plage de Yoff Virage à Dakar, a pris conscience de ce fléau environnemental qui n'a pas épargné le Sénégal.

Pourtant une loi existe depuis 2015, qui interdit les sacs plastique dans les commerces. Mais elle est peu appliquée, déplore Oumar Cissé, directeur de l’Institut africain de gestion urbaine. "L’ampleur du plastique est exponentielle ces quinze dernières années", déclare-t-il à l'AFP.

8 photos de Seyllou Seyllou illustrent ce propos.

Malgré la déclaration du président Macky Sall, lors de sa réélection en 2019, de faire du Sénégal un pays "zéro déchet", les rues et les plages Dakar, sont envahies par les sacs plastique et les ordures. Un problème d'autant plus difficile à résoudre que la capitale ne possède aucune déchetterie. (SEYLLOU SEYLLOU / AFP)
Babacar Thiaw a pris conscience du problème en faisant du surf sur l'océan Atlantique. Alors qu'il glissait sur les vagues au large de Dakar, des dizaines de bouteilles en plastique l'entouraient. Aujourd'hui, les plages qui longent le pays sont jonchées de déchets à perte de vue. Il a alors décidé de partir en croisade en ouvrant un restaurant écologique.   (SEYLLOU SEYLLOU / AFP)
"Le tournant des années 2010 a été terrible. Sur la  plage de Yoff, on ne peut pas mettre un pied dans l'eau, sans en sortir un sachet en plastique", déplore-t-il. "En moins de 20 ans, ce trentenaire a vu certaines plages, où il jouait enfant, prendre des airs de décharges à ciel ouvert. Alors étudiant en master de gestion, il se sentait impuissant face à la catastrophe" explique l'AFP. (SEYLLOU SEYLLOU / AFP)
Après avoir repris en 2016 le petit restaurant que son père avait ouvert dans les années 1970, sur la plage du Yoff Virage, il a décidé de bannir les déchets plastique de son établissement. (SEYLLOU SEYLLOU / AFP)
"Les carafes ont remplacé les bouteilles à usage unique, le vinaigre blanc a supplanté les produits d'entretien chimiques, les pailles en bambou ont délogé leurs cousines en plastique, les dosettes ont cédé la place au café moulu et les serviettes en papier ont disparu au profit de napperons de tissu produits localement" précise l'AFP. "Chaque geste compte. (…) Quand on sait qu'une bouteille en plastique met jusqu'à mille ans à se décomposer, comment ne pas utiliser des bouteilles en verre" ajoute Babacar Thiaw. (SEYLLOU SEYLLOU / AFP)
Le ministre de l'Environnement, Abdou Karim Sall, a promis cette semaine d'"étendre" d'ici peu le "périmètre" de la loi de 2015 interdisant l'utilisation, la production et la vente de certains sachets, jusque-là peu respectée. (SEYLLOU SEYLLOU / AFP)
Babacar Thiaw espère convaincre ses collègues restaurateurs de ne plus utiliser de plastiques à usage unique. Il organise régulièrement des collectes de déchets sur la plage du Virage, où des dizaines d'enfants s'amusent dans les vagues parmi les détritus. (SEYLLOU SEYLLOU / AFP)
"Quel monde va-t-on laisser à nos enfants ? On ne peut plus faire l'autruche, il y a urgence à agir. Je trouve que l'initiative du Copacabana est exemplaire et j'espère qu'elle sera suivie par tous les restaurateurs du Sénégal" déclare une cliente fidèle du restaurant. (SEYLLOU SEYLLOU / AFP)

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