Cet article date de plus de six ans.

Malawi: l'inquiétant rétrécissement du lac Chilwa

Article rédigé par Véronique le Jeune
France Télévisions
Publié
Comme dans le reste de l'Afrique australe, les périodes de sécheresse au Malawi sont de plus en plus longues. Résultat: le lac Chilwa, deuxième plus grand lac du pays, ne retrouve pas ses niveaux d'antan et poursuit inexorablement son tarissement. Victimes de l'insécurité alimentaire, pêcheurs et cultivateurs sont obligés d'abandonner leurs villages pour migrer vers les nouvelles limites du lac.

L'eau a quitté le lac Chilwa, le deuxième plus grand lac du Malawi.

Cela fait plusieurs années que la saison des pluies, s'étendant de novembre à avril, ne suffit plus à reconstituer l'étendue totale du lac Chilwa, soit 650 km², à l'est du Malawi. Les précipitations moins nombreuses et moins régulières en sont la cause. (AMOS GUMULIRA / AFP)
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Les déplacements de populations vers des territoires vivables risquent d'entraîner des tensions, selon les autorités. (AMOS GUMULIRA / AFP)
Les eaux de pluie ne suffisent plus à reconstituer ni de grandes zones de pêche, ni de réserves hydriques pour l'agriculture. Déclaré en état de catastrophe naturelle pour la saison agricole 2015/2016 à cause de la sécheresse, le Malawi reste très vulnérable. Pour remédier autant que possible à la situation, le gouvernement a lancé un programme d'irrigation. Comme le raconte l'ONG Braced, «Building Resilience and Adaptation to Climate Extremes and Disasters», «des pompes alimentées par l’énergie solaire tirent l’eau du sous-sol, et des barrages de stockage d’eau nouvellement construits sont utilisés pour la pisciculture.» Les habitants «ont aussi commencé à cultiver des patates douces résistantes à la sécheresse en appoint du maïs, denrée de base de plus en plus à risque dans la région.» (AMOS GUMULIRA / AFP)

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