Face aux critiques internationales, l'OMS renonce à nommer Robert Mugabe comme ambassadeur
De nombreuses ONG, mais aussi des pays comme les Etats-Unis ou le Canada, ont dénoncé l'effondrement du système de santé zimbabwéen sous la présidence de Mugabe.
Il a cédé face à la vague d'indignation. Le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a annoncé avoir renoncé, dimanche 22 octobre, à nommer le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, comme ambassadeur de bonne volonté de l'institution.
Annoncé la semaine dernière, le choix de Robert Mugabe avait suscité un tollé international. De nombreuses ONG, mais aussi des pays comme les Etats-Unis ou le Canada, avaient dénoncé l'effondrement du système de santé zimbabwéen sous la présidence de Mugabe.
La plupart des hôpitaux manquent de médicaments et d'équipements dans le pays. Les infirmières et les médecins sont, quant à eux, régulièrement laissés sans salaires. "La corruption de Mugabe a décimé le système de santé au Zimbabwe (il va à l'étranger pour se soigner), mais Tedros Adhanom Ghebreyesus le nomme comme ambassadeur", s'est indigné, sur Twitter, Kenneth Roth, le directeur exécutif de l'ONG Human Rights Watch.
Mugabe corruption decimates Zimbabwe health care (he travels abroad for care) but @WHO's Tedros names him ambassador https://t.co/VvqxmLYbvY pic.twitter.com/rpfsOZg5CI
— Kenneth Roth (@KenRoth) 21 octobre 2017
"J'ai décidé d'annuler cette nomination"
Dans un communiqué, le patron de l'OMS a affirmé avoir "écouté attentivement" les critiques internationales et avoir parlé au gouvernement zimbabwéen. "J'ai réfléchi à la nomination de son excellence le président Robert Mugabe comme ambassadeur de bonne volonté de l'OMS pour les maladies non-transmissibles en Afrique. En conséquence, j'ai décidé d'annuler cette nomination", a écrit Tedros Adhanom Ghebreyesus.
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