L'Afrique de l'Ouest prête à déloger Gbagbo par la force
Le communiqué final du sommet exceptionnel de la Cedeao, qui s'est tenu aujourd'hui au Nigéria, ne souffre aucune ambigüité : Laurent Gbagbo, président autoproclamé de Côte d'Ivoire doit partir. “En cas de rejet de cette demande non négociable, la Communauté n'aura d'autre choix que de prendre toutes les mesures nécessaires, y compris l'usage de la force légitime, pour réaliser les aspirations du peuple ivoirien”.
C'est la première fois depuis le début de la crise née de la présidentielle
du 28 novembre que Gbagbo, qui a ignoré jusque-là ultimatums et sanctions, est
directement sous la menace d'une opération militaire destinée à renverser son
régime.
Et la Cedeao de conclure : “le sommet a décidé de faire un dernier geste en direction de M. Gbagbo en l'exhortant à faire une sortie pacifique. A cet effet, l'autorité a décidé de dépêcher une délégation spéciale de haut niveau en Côte d'Ivoire”.
_ Le communiqué ne précise ni la composition de cette délégation, ni la date de la visite.
Dans le même temps, ou presque, Alassane Ouattara, que le monde entier reconnaît comme le président légitimement élu, est sorti de son silence aujourd'hui, pour appeler l'armée, restée fidèle à Gbagbo, à lui obéir et à protéger la population.
_ Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a adopté hier une résolution dénonçant les “atrocités” commises après le scrutin - selon le décompte de l'ONU, il y a eu 173 victimes.
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