Le chef de la diplomatie libyenne déserte, l'avancée des insurgés stoppée

Il arrivait à Londres pour une mission diplomatique. Moussa Koussa, le ministre libyen des Affaires étrangères, espère bien y obtenir l'asile. Car, aussitôt le pied posé sur le sol britannique, il a annoncé sa démission. “Il ne soutient pas les attaques contre les civils”, explique un de ses proches.

C'est une défection de poids pour le régime : Moussa Koussa est l'un de ses cadres influents. C'est lui qui, au début des années 2000, a été à l'origine du spectaculaire revirement de Kadhafi - lorsque le dictateur a renoncé aux armes de destruction massive en échange de sa réintégration dans la communauté internationale.

C'est une défection très importante, estime un haut responsable américain. Car elle montre que l'entourage du dictateur n'a plus confiance dans la solidité du régime.

Le vent serait-il en train de tourner ? Pas si sûr... Les forces du régime ont semble-t-il repris l'avantage aujourd'hui. Grâce notamment à l'absence de frappes aériennes de la coalition depuis quelques jours.
_ Les forces loyalistes ont repris le contrôle du port pétrolier de Ras Lanouf ce matin, avant de progresser vers Brega. La ville serait tombée en fin d'après-midi, mais l'information reste invérifiable.

Les rebelles n'ont eu d'autre choix que de se replier, d'abord vers Brega, puis vers Ajdabiya.
_ C'est là qu'il y a eu - enfin - un raid de la coalition internationale. Sous commandement de l'Otan, qui est depuis aujourd'hui officiellement aux manettes.

L'aide de la coalition internationale n'est qu'aérienne. Officiellement. Car des médias américains, le New York Times et la chaîne ABC, affirment que Barack Obama a donné son feu vert à la CIA pour qu'elle prenne contact avec la rébellion, et guide les frappes de la coalition. Des agents seraient donc déployés sur le terrain, pour des missions secrètes.

Plus à l'ouest, à Misrata, les forces loyales ont également mené une nouvelle
offensive, à coups d'obus de chars et de roquettes.
_ Bref, l'avancée des insurgés a été stoppée puis inversée ces deux derniers jours
par les forces du régime. Les rebelles, eux, parlent de repli tactique, pour mieux riposter...