Obama veut examiner avec le Congrès la levée de l'embargo sur Cuba

Article rédigé par franceinfo
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Barack Obama a annoncé, mercredi 17 décembre, un tournant diplomatique historique dans les relations entre Washington et La Havane.

Ce qu'il faut savoir

C'est un tournant historique dans les relations entre les Etats-Unis et le régime communiste de Cuba. Après la libération d'un Américain détenu depuis cinq ans à La Havane, Barack Obama annonce, mercredi 17 décembre, qu'il veut examiner avec le Congrès américain la levée de l'embargo.

• Barack Obama a annoncé avoir demandé au secrétaire d'Etat John Kerry d'engager des discussions avec Cuba sur une normalisation des relations diplomatiques. Dans une allocution télévisée, le président américain a reconnu que la politique "rigide" menée par Washington à l'égard de Cuba ces dernières décennies avait eu peu d'impact. "Je pense que nous pouvons aider davantage les Cubains" en discutant avec le gouvernement de La Havane, a estimé le président américain.

• Barack Obama a également lancé : "Todos somos americanos" ("Nous sommes tous Américains"). Il a pu discuter au téléphone avec le dirigeant cubain Raoul Castro mardi 16 décembre, selon un responsable américain.

• Les Etats-Unis et Cuba n'ont plus de relations diplomatiques officielles depuis 1961. Une source au sein du Congrès américain avait évoqué l'hypothèse d'une levée, au moins partielle, de l'embargo américain contre Cuba, mis en place en février 1962. Les Etats-Unis envisagent aussi de rouvrir leur ambassade à La Havane, dans les prochains mois.

Le pape François a joué un rôle crucial dans ce rapprochement historique, affirme un responsable américain. Ce accord a abouti après "18 mois de discussions secrètes, organisées au Canada et encouragé par le pape François, qui a mis en place une dernière rencontre au Vatican", explique le New York Times (en anglais). Le pape a salué une "décision historique" et fait part de sa "grande satisfaction".

Après cinq ans de prison à Cuba, l'Américain Alan Gross a été libéré pour des raisons humanitaires contre la libération de trois Cubains, a indiqué mercredi un responsable américain. Le gouvernement cubain aurait aussi accepté de libérer 53 détenus politiques, selon un haut responsable américain, cité par l'agence Reuters.