Libye : une transition avec un fils Kadhafi ? Hors de question, pour les rebelles
Eviter l'enlisement en Libye ? Tout le monde en convient, il est urgent d'arriver à une transition. Mais pas celle proposée par les fils Kadhafi. Le Conseil national de transition vient d'opposer une fin de non-recevoir à la proposition faite par Seif et Saadi el-Kadhafi, deux des fils du dictateur.
C'est le New York Times, hier soir, qui en parlait le premier. Le journal révélait que deux des fils du colonel Kadhafi avaient évoqué ouvertement le départ de leur père. Ils auraient proposé un projet de transition vers une démocratie constitutionnelle - avec mise à l'écart de leur père.
Pas question, a tranché le CNT. “Kadhafi et ses fils doivent partir avant toute négociation diplomatique”, dit le porte-parole des rebelles, Chamseddine Abdulmelah, à Benghazi. “Comment peut-on négocier alors qu'une arme est braquée sur vous ?”
_ Et le porte-parole de s'expliquer, sur l'attitude de Seif al-Islam. “Les gens pensent qu'il est un réformateur mais depuis le déclenchement de la révolution, il a montré son vrai visage, il est une copie de son père”.
D'autres pourparlers sont en cours. Du côté, cette fois, du pouvoir. Kadhafi a envoyé son vice-ministre des Affaires étrangères en tournée européenne, à Athènes, Malte et en Turquie.
_ A Athènes, il y aurait prôné l'arrêt des combats. Des propositions “pas crédibles” , dit le chef de la diplomatie italienne. Son homologue grec, lui, se bornait à déclarer : “il semble que les autorités libyennes cherchent une solution”...
Car sur le terrain les combats s'enlisent. Notamment autour de la ville portuaire de Brega. Les rebelles annoncent ce midi en avoir repris le contrôle... à moins que les forces loyalistes ne se soient repliées pour mieux contre-attaquer.
_ Quoi qu'il en soit, il n'y a pas eu de frappe aérienne ces dernières heures.
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