Libye : deux gouvernements désarmés face à Daech
Il y a deux gouvernements en Libye et les deux appellent à l’aide.
Le gouvernement de Tripoli, pourtant mis en place par des islamistes libyens, il y a près d’un an, semble dépassé par la montée en puissance d'autres islamistes, les djihadistes de Daech qui viennent de lui déclarer la guerre. Il vient de lancer un appel à la mobilisation générale de toutes les forces du pays pour faire face à un danger imminent et pour combattre la pensée extrémiste.
Ce gouvernement demande aussi le soutien technique et logistique de la communauté internationale qui ne le reconnaît pas.
Le scénario irakien ?
Ce vent de panique souffle aussi à l’est de la Libye où le gouvernement reconnu par la communauté internationale a pris ses quartiers depuis qu’il a été chassé de Tripoli. Malgré le soutien des pays occidentaux, il semble tout aussi démuni.
«Les menaces de Daech ne cessent de peser sur les villes libyennes et il va devenir difficile de les combattre, l’Irak en est l’exemple», précise le Premier ministre Abdallah Al- Theni qui réclame une fois encore la levée de l’embargo pour mieux combattre le groupe Etat islamique. Le gouvernement s’est engagé à tout faire pour reprendre la région pétrolière de Syrte .
L’aide se fait attendre
Ses appels à l’aide risquent fort de rester sans réponse.
Face au chaos qui règne dans le pays, la communauté internationale n’a pas vraiment confiance dans le pouvoir qu’elle a mis en place. L’ONU refuse ainsi de livrer des armes qui pourraient se retrouver entre de mauvaises mains.
Des négociations sont menées depuis des mois pour rapprocher les deux autorités et de mettre en place un gouvernement d’union nationale.
En attendant, Daech avance.
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