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Libye : six migrants tués par les gardes d'un centre de détention

L'incident s'est produit dans le centre de détention "surpeuplé" d'Al-Mabani à Tripoli (Libye), où sont détenus quelque 3 000 migrants "dans des conditions terribles", a précisé à l'AFP le responsable de l'Organisation internationale pour les migrations à Tripoli.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des migrants de nouveau arrêtés par des forces de sécurité libyennes après avoir tenté de fuir un centre de détention à Tripoli (Libye), le 8 octobre 2021.  (HUSSAM AHMED / AFP)

Six migrants originaires d'Afrique subsaharienne ont été tués par balles, vendredi 8 octobre, par les gardes libyens d'un centre de détention à Tripoli (Libye), a annoncé le chef du bureau de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) dans la capitale libyenne.

L'incident s'est produit dans le centre de détention "surpeuplé" d'Al-Mabani à Tripoli où sont détenus quelque 3 000 migrants "dans des conditions terribles", a précisé à l'AFP le responsable de l'OIM, Federico Soda. "Six migrants au total ont été tués par les gardes."

"Nous ne savons pas ce qui a provoqué l'incident mais c'est en lien avec l'entassement des migrants dans le centre. Ils vivent dans des conditions terribles et tendues", a-t-il développé, ajoutant que "beaucoup de migrants se sont évadés pendant le chaos".

Des conditions déplorables

Selon Federico Soda, le centre de détention Al-Mabani a une capacité d'accueil de 1 000 détenus mais plus de 3 000 s'y entassaient. "Leur détention est arbitraire. Nombreux d'entre eux ont des papiers en règle mais sont bloqués dans le pays", affirme-t-il.

La Libye est un important point de passage pour des dizaines de milliers de migrants, cherchant chaque année à gagner l'Europe par les côtes italiennes, distantes de quelque 300 km des côtes libyennes. Plusieurs ONG et agences onusiennes dénoncent régulièrement les conditions déplorables dans les centres de détention en Libye. Passeurs et trafiquants ont profité ces dix dernières années du climat d'instabilité ayant suivi la révolte de 2011, faisant du pays la plaque tournante du trafic d'êtres humains sur le continent.

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