Mali : les deux accusés des attentats de Bamako en 2015 condamnés à mort
Les deux hommes ont été jugés coupables des attaques du Radisson Blu et de La Terrasse qui avaient fait 25 morts dans la capitale malienne.
Deux jihadistes ont été condamnés à mort, mercredi 28 octobre, par la justice malienne, pour avoir commis les attentats du Radisson Blu et de la Terrasse, qui ont ensanglanté Bamako en 2015, après deux jours d'un procès placé sous haute sécurité.
En fin d'après-midi, la Cour d'assises anti-terroriste de Bamako, composée de cinq juges professionnels, a d'abord rendu un verdict de culpabilité envers le Mauritanien Fawaz Ould Ahmed, dit "Ibrahim 10", et son co-accusé malien Sadou Chaka, sans leur accorder de circonstance atténuante.
Après une ultime prise de parole du ministère public et une très courte délibération, le président Souley Maïga annonce ensuite la sentence : "la peine de mort et 10 millions de francs d'amende (environ 15 000 euros)".
"C'est un symbole, c'est comme une condamnation à perpétuité"
Mamadou Diallo, l'un des avocats de la défense, a déclaré à la sortie de l'audience qu'ils allaient se pourvoir en Cassation. Ils ont trois jours pour le faire. Un troisième prévenu, Abdoulbaki Abdramane Maïga, absent, a été condamné par contumace à la peine capitale également.
"Nous nous réjouissons de cette décision, qui démontre au peuple malien qu'on ne peut pas tout faire", a réagi Mamary Diarra, avocat de certaines parties civiles, dont la Fenvac, principale association de victimes en France.
"C'est un symbole, c'est comme une condamnation à perpétuité", puisque la peine de mort n'a plus été appliquée au Mali depuis une quarantaine d'années, a-t-il ajouté.
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