Mali : la France insiste sur la "priorité absolue" de l'organisation d'une présidentielle en 2022 après le second coup d'Etat en neuf mois
La France avait déjà menacé le 25 mai le pays africain de prendre des sanctions ciblées si la transition ne reprenait pas "son cours normal".
Paris met la pression sur Bamako. La France pose comme "priorité absolue" le maintien de la tenue d'élections en février 2022 après le deuxième coup d'Etat au Mali, a affirmé dans un communiqué lundi 31 mai le chef de la diplomatie française. Jean-Yves Le Drian participait le même jour à une réunion en ligne avec la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
Les 15 pays membres de la Cédéao ont décidé dimanche de suspendre le Mali de leur organisation, après un nouveau coup d'Etat, le second en neuf mois, sous la houlette du colonel Assimi Goïta. Ils ont réclamé la nomination "immédiate" d'un "nouveau" Premier ministre issu de la société civile, sans demander en revanche le rétablissement de l'ex-président Bah N'Daw et de l'ancien Premier ministre Moctar Ouane dans leurs fonctions. Ils ont réaffirmé aussi la nécessité que la transition ouverte après le premier coup d'Etat d'août 2020 soit limitée à 18 mois, avec des élections générales comme prévu en février 2022.
Menace de retrait des troupes françaises
Paris avait menacé le 25 mai de prendre des "sanctions ciblées" contre les militaires impliqués dans ce "coup d'Etat dans le coup d'Etat" si la transition ne reprenait pas immédiatement son "cours normal".
Le président Emmanuel Macron a aussi affirmé dimanche que la France retirerait ses troupes du Mali s'il n'y avait "plus de légitimité démocratique ni de transition" dans le pays et si Bamako allait "dans le sens" d'un islamisme radical.
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