Cet article date de plus de sept ans.
Mali: opération anticorruption chez les fonctionnaires
L’Etat malien a lancé le 13 juin 2017 une opération mains propres chez les fonctionnaires. Les employés du service public sont sommés de déclarer leurs biens avant fin août.
Publié
Temps de lecture : 1min
Les fonctionnaires sont passés au crible. Les cadres ont jusqu’à fin août pour faire une déclaration de biens: «Les 3 V (voiture-villa-vergers) ou les signes extérieurs de richesse», selon RFI. L’opération de transparence concerne aussi des dizaines de milliers d’agents de l’administration qui doivent désormais justifier leur patrimoine.
Lutte contre l’enrichissement illicite
L’opération anticorruption est menée par l’Office central de lutte contre l'enrichissement illicite. Le fonctionnaire devra prouver qu’il a acquis ses biens d’une manière honnête. «Ceux qui vont dissimuler des biens seront surpris, parce que nous avons pris les dispositions nécessaires», souligne Moumouni Guindo, président de l’OCLCEI. Créé en 2014, l’organe public composé principalement de magistrats a le pouvoir de saisir la justice sur des faits de corruption présumée.
Enquête et sanctions
Les fonctionnaires suspects seront soumis à une enquête et les coupables risquent entre 3 à 5 ans d’emprisonnement en fonction de la somme détournée. C’est la première fois que les fonctionnaires sont directement concernés par la lutte contre la corruption. Un fléau qui gangrène le pays et nuit à son développement. Le Mali figure à la 116e place sur 176 dans le classement mondial sur la corruption établi par Transparency international.
Le chef de l’Etat au pouvoir depuis 2013 avait fait de la corruption son cheval de bataille. «Nul ne s’enrichira plus illégalement et impunément sous notre mandat», avait promis Ibrahim Boubacar Keïta. Celui que ses partisans surnomment «Kankeletigui» (l’homme qui n’a qu’une seule parole) n’a plus que quelques mois pour tenir son engagement.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.