Maroc : 5 morts et 128 blessés dans les manifestations de dimanche
Plus de 50 manifestations étaient organisées dimanche dans l’ensemble du royaume marocain par le "Mouvement des jeunes du 20 février". L’appel avait été lancé sur Facebook. Elles ont rassemblé un peu moins de 40.000 manifestants, selon le ministère marocain de l’Intérieur : un chiffre bien en deçà de celui annoncé par les organisateurs.
Au cours de ces rassemblements, 33 établissements publics, 24 agences bancaires, 50 commerces et des dizaines de voitures ont été endommagés.
_ Quelque 120 manifestants ont été arrêtés.
En dehors de ces incidents, les rassemblements organisés dans plusieurs villes du Maroc ont été plutôt pacifiques.
A Marrakech, haut-lieu du tourisme au Maroc, un groupe de plusieurs dizaines de personnes a attaqué des magasins, un fast-food et divers bâtiments publics.
Des incidents similaires se sont produits à Larache et Tétouan.
A Rabat, entre 3.000 et 4.000 personnes ont manifesté, scandant "le peuple veut le changement" ou dénonçant "la corruption".
Des manifestations ont également eu lieu dans d'autres villes, dont Casablanca et Tanger, ainsi que dans des localités moins importantes.
Le mouvement du "20 février" réclame l’adoption d’une nouvelle constitution marocaine, qui limiterait notamment les pouvoirs, aujourd’hui très larges, du roi. Les manifestants réclament également plus de justice sociale.
_ A la différence des autres pays du monde arabe secoués par des soulèvements populaires, les Marocains ne s’en prennent pas directement à leur roi Mohammed VI, et ne réclament pas son départ.
Gilles Halais, avec agences
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