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Mohammed VI s’en prend frontalement à l’Algérie dans son discours à Laâyoune
La guerre diplomatique entre le Maroc et l’Algérie est bel et bien engagée. Dans son discours à Laâyoune, à l’occasion de la célébration du 40e anniversaire de la Marche verte, le roi Mohammed VI désigne nommément l’Algérie comme responsable de tous les maux.
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Le discours de ce samedi 7 novembre 2015 fera date. Il signe peut-être définitivement la mort de l’Union du Maghreb arabe (UMA), déjà dans un coma . Le roi Mohammed VI ne s’est pas embarrassé de formules diplomatiques pour s’en prendre à son puissant voisin. «Pourquoi l’Algérie n’a rien fait pour améliorer les conditions de vie des habitants des camps de Tindouf estimés tout au plus à 40 000 individus, soit l’équivalent de la population d’un quartier de taille moyenne dans la capitale Alger ? Cela veut dire qu’en quarante ans, elle n’a pas pu ou n’a pas voulu doter ces populations de quelque 6000 logements pour préserver leur dignité, soit une moyenne annuelle de 150 unités de logement. Pourquoi l’Algérie, qui a dépensé des milliards dans sa croisade militaire et diplomatique contre le Maroc, accepte-t-elle de laisser la population de Tindouf vivre cette situation dramatique et inhumaine ?». Et de promettre que son pays ne fera plus aucune concession sur le Sahara occidental.
Le scud kabyle
La relation entre les deux ne cesse de se dégrader, empirant même ces dernières semaines. Rien ne va plus entre Rabat et Alger. Et la question sahraouie demeure centrale. Le Maroc a décidé de contrer les efforts diplomatiques algériens en faveur de l’indépendance du Sahara occidental (Polisario) en agitant «l’autonomie», voire «l’indépendance de la Kabylie» jusqu’aux instances onusiennes. Un parallèle qui irrite Alger, qui n’a pas réagi officiellement
«La communauté internationale doit faire émerger les voix de plus de huit millions de Kabyles trop longtemps maintenus dans le silence et dans l’invisibilité. C’est ainsi que s’effondrera le mur de l’intolérance à leur égard et du déni de leurs aspirations légitimes», a déclaré Omar Rabi, conseiller à la Mission du Maroc à New York. Deux jours auparavant, la délégation algérienne a inscrit la question sahraouie dans l’agenda onusien. La guerre diplomatique ne fait que commencer.
La frontière et le mur
L’Union du Maghreb arabe existe-t-elle encore ? Sur le papier, oui. Sur le papier seulement. La frontière terrestre entre l’Algérie et le Maroc est fermée depuis 1994. Depuis, les ressortissants des deux pays peuvent se rendre visite sans visa… mais en avion. Depuis juin 2015, le Maroc construit un mur de 100 km à sa frontière avec l'Algérie.
Une entente est-elle possible ? Le diplomate algérien Lakhdar Brahimi avait proposé cette semaine de constituer un groupe de sages, marocains et algériens, pour réconcilier les deux pays. Sera-t-il entendu ?
Le scud kabyle
La relation entre les deux ne cesse de se dégrader, empirant même ces dernières semaines. Rien ne va plus entre Rabat et Alger. Et la question sahraouie demeure centrale. Le Maroc a décidé de contrer les efforts diplomatiques algériens en faveur de l’indépendance du Sahara occidental (Polisario) en agitant «l’autonomie», voire «l’indépendance de la Kabylie» jusqu’aux instances onusiennes. Un parallèle qui irrite Alger, qui n’a pas réagi officiellement
«La communauté internationale doit faire émerger les voix de plus de huit millions de Kabyles trop longtemps maintenus dans le silence et dans l’invisibilité. C’est ainsi que s’effondrera le mur de l’intolérance à leur égard et du déni de leurs aspirations légitimes», a déclaré Omar Rabi, conseiller à la Mission du Maroc à New York. Deux jours auparavant, la délégation algérienne a inscrit la question sahraouie dans l’agenda onusien. La guerre diplomatique ne fait que commencer.
La frontière et le mur
L’Union du Maghreb arabe existe-t-elle encore ? Sur le papier, oui. Sur le papier seulement. La frontière terrestre entre l’Algérie et le Maroc est fermée depuis 1994. Depuis, les ressortissants des deux pays peuvent se rendre visite sans visa… mais en avion. Depuis juin 2015, le Maroc construit un mur de 100 km à sa frontière avec l'Algérie.
Une entente est-elle possible ? Le diplomate algérien Lakhdar Brahimi avait proposé cette semaine de constituer un groupe de sages, marocains et algériens, pour réconcilier les deux pays. Sera-t-il entendu ?
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