Cet article date de plus de treize ans.

Niger : la libération de Moussa Kaka très incertaine

Le journaliste nigérien, correspondant de Radio France Internationale, est en prison depuis près de dix mois. Un juge a signé aujourd'hui une ordonnance de mise en liberté provisoire. Le parquet a aussitôt fait appel.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Radio France © France Info)

Moussa Kaka est en prison depuis le 26 septembre précisément. Près de dix mois de détention, pour “complicité d'atteinte contre l'autorité de l'Etat”. Le journaliste nigérien a eu le grand tort, aux yeux du pouvoir, d'être allé rencontrer les rebelles touaregs, au nord du pays.

La mobilisation n'a pas changé grand-chose. Reporters sans frontières et Radio France Internationale, son employeur, ont eu beau organiser une journée spéciale, le 10 mars dernier, le dossier n'avançait pas.
En février, la cour d'appel de Niamey avaiet annulé une première ordonnance de remise en liberté ; le juge qui l'avait signée avait estimé que les écoutes téléphoniques étaient irrecevable - il a depuis été dessaisi.
En mai, la Cour suprême avait refusé une deuxième foi la liberté provisoire.

Le 10 juin dernier, les avocats de Moussa kaka avaient introduit un dernier recours, une demande de remise en liberté. Celle-ci vient d'aboutir aujourd'hui.
_ Un juge de Niamey a signé une ordonnance de mise en liberté provisoire. Le journaliste s'engage tout de même à se tenir à la disposition de la justice pour les besoins de l'instruction, de signaler tous ses déplacements et ses éventuels changements d'adresse.

Sauf que le parquet a immédiatement fait appel, sans attendre le délai de trois jours que lui octroie la loi... Voilà qui n'est pas forcément de très bon augure pour la suite.

Guillaume Gaven

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.