Au Niger, un an après le coup d'Etat, "les droits humains" sont "en chute libre", alertent des ONG

"Les autorités militaires du Niger ont réprimé l'opposition, les médias et la dissidence pacifique depuis qu'elles ont pris le pouvoir", dénoncent Human Rights Watch, Amnesty International et la Fédération internationale pour les droits humains, jeudi.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un partisan du Conseil national nigérien pour la sauvegarde de la patrie tient un drapeau nigérien avec une photo du général Abdourahamane Tiani, lors d'une manifestation à Niamey (Niger), le 27 août 2023. (AFP)

Une situation préoccupante. "Les droits humains" sont "en chute libre" au Niger, à la veille de l'anniversaire de l'arrivée au pouvoir d'un régime militaire le 26 juillet 2023, ont alerté jeudi 25 juillet Human Rights Watch (HRW), Amnesty International et la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH). "Les autorités militaires du Niger ont réprimé l'opposition, les médias et la dissidence pacifique depuis qu'elles ont pris le pouvoir lors d'un coup d'Etat mené il y a un an", décrivent les trois ONG dans un communiqué commun.

Elles appellent à "libérer immédiatement toutes les personnes détenues pour des motifs politiques, garantir le respect des libertés fondamentales, notamment les droits à la liberté d'expression, d'opinion et d'association". Le régime devrait également "libérer Mohamed Bazoum", président élu renversé lors du coup de force et détenu depuis avec sa femme Hadiza, a déclaré la directrice régionale d'Amnesty International pour l'Afrique de l'Ouest et centrale, Samira Daoud, citée dans le communiqué.

La liberté des médias "fortement restreinte" 

Selon ces organisations, le régime militaire a "arrêté arbitrairement au moins 30 responsables du gouvernement déchu, y compris d'anciens ministres, des membres du cabinet présidentiel et des personnes proches de l'ancien président, sans procédure régulière ni respect des droits à un procès équitable". En outre, "la liberté des médias a été fortement restreinte dans le pays. Les autorités ont menacé, harcelé et arrêté arbitrairement des journalistes, dont beaucoup indiquent qu'ils s'autocensurent par crainte de représailles", pointent les organisations.

En juin, le régime a rétabli des peines d'emprisonnement concernant une ancienne loi sur la diffusion numérique de données "troublant l'ordre public", une mesure pouvant "être utilisée pour faire taire toute voix jugée dissidente", juge le secrétaire général de la FIDH, Drissa Traoré. Vendredi, le régime dirigé par le général Abdourahamane Tiani célébrera sa première année en fonction lors de festivités qui doivent durer plusieurs jours.

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