Niger : "Il n'y a pas de décision d'évacuation" des ressortissants français, annonce la ministre des Affaires étrangères
Ce qu'il faut savoir
Ce direct est désormais terminé.
Après une manifestation devant l'ambassade de France au Niger, Catherine Colonna a déclaré que des "mesures de précaution" avaient été prises pour les 500 à 600 ressortissants présents sur place. "Ces mesures seront renforcées si c'était nécessaire mais il n'y a pas de décision d'évacuation au moment où je vous parle", a déclaré la ministre des Affaires étrangères dimanche 30 juillet sur RTL. Elle a également dénoncé le coup d'Etat qui a renversé le président Mohamed Bazoum : "Le temps des coups d'Etat en Afrique doit cesser. (...) Ils menacent la sécurité d'un pays, la stabilité de la région."
L'Elysée réagit à la manifestation devant l'ambassade française. La France répliquera "de manière immédiate et intraitable" en cas d'attaque contre ses ressortissants, a réagi l'Elysée après la manifestation devant l'ambassade de France à Niamey. Le président de la République "ne tolèrera aucune attaque contre la France et ses intérêts", poursuit l'Elysée. "Les forces nigériennes ont l'obligation d'assurer la sécurité de nos emprises diplomatiques", souligne de son côté le Quai d'Orsay.
Des slogans antifrançais et prorusses scandés. Des milliers de manifestants se sont réunis ce devant l'ambassade de France à Niamey, avant d'être dispersés par des grenades lacrymogènes. Certains ont insisté pour entrer dans l'ambassade. D'autres ont arraché la plaque affichant "Ambassade de France au Niger", avant de la piétiner et de la remplacer par des drapeaux russes et nigériens. "Vive Poutine" et "A bas la France", criaient plusieurs participants.
Le général Tiani dirige désormais le pays. Les militaires putschistes ont annoncé mercredi avoir renversé le président Mohamed Bazoum, élu en 2021. Le chef de la Garde présidentielle nigérienne, le général Abdourahamane Tiani, a pris la parole à la télévision nationale vendredi pour annoncer qu'il allait dorénavant diriger le pays. La communauté internationale a réagi en bloc à sa prise de pouvoir et affirmé qu'elle ne reconnaissait pas les autorités issues du putsch.